Hollande veut une « gauche coriace »
Le Parti socialiste a fait une démonstration d'unité mardi soir sur la scène du Zénith à Paris. Le Premier secrétaire du parti, François Hollande, a dénoncé le « pouvoir vorace » incarné par le Président de la République. Extraits de son intervention
François Hollande a dénoncé le « pouvoir vorace » incarné, selon lui, par Nicolas Sarkozy à qui les Français doivent opposer une « gauche coriace » à l'Assemblée nationale.
Le nouveau chef de l'Etat est une « machine infernale », a estimé le premier secrétaire du PS en conclusion du meeting de lancement de la campagne législative du PS au Zénith, à Paris, où étaient rassemblés Ségolène Royal et les principaux ténors socialistes.
Nicolas Sarkozy « veut tout contrôler, tout diriger (...), tout acheter parce qu'il pense qu'on peut tout acheter (...) Il veut tout dévorer, tout absorber, tout broyer, tout digérer. Face à ce pouvoir vorace, il faut une gauche coriace et nous le serons, vous le serez dans les jours qui viennent », a-t-il assuré devant 6 000 militants à moins de deux semaines du premier tour des législatives.
Se courber
Le président cherchait pour Matignon « un aide de camp, une ordonnance, un auxiliaire, et il l'a trouvé. (François Fillon) ne fera pas d'ombre à sa majesté. Il est pour se courber, pour se soumettre et se démettre le moment venu », a raillé François Hollande.
Comme Nicolas Sarkozy « sait qu'il fait peur (...), nous sommes dans un temps de communication : ‘Ayez confiance. Hier, j'étais la droite décomplexée aujourd'hui je suis un président sans complexe’ », a-t-il ironisé, avant de plaisanter sur l'habitude prise par le président de faire son jogging devant les objectifs des caméras.
« Je cours. Je cours sans cesse. Je cours toujours comme pour dire 'courez. Courez encore. Courez, il ne vous sera fait aucun mal'. Mais si on ne veut pas courir, nous ? Et même pas marcher dans cette direction ? On en a bien le droit. »
« Si on ne veut pas courir, on nous dit de dormir. Dormez profondément jusqu'au 10 juin et même jusqu'au 17, il ne vous sera fait aucun mal... mais après le 17, l'anesthésie s'arrête et la chirurgie lourde commence », a prévenu François Hollande. « Evitez ces dépenses de santé inutiles ! »