L'après "25 août 2007"
Il y a eu un après « 21 avril 2002 », il y aura désormais un après « 25 août 2007 » ! Deux dates-clés de l'histoire politique française.
Le 21 avril 2002, le Parti Socialiste, choqué, assommé, s'enfonçait dans une léthargie qui aura duré 5 ans.
Début 2006, Ségolène a commencé à émerger, puis a recueilli les suffrages de plus de 60 % de militants socialistes le 17 novembre. Une grande aventure a débuté : la conquête du fauteuil présidentiel, manqué de peu le 6 mai par le résultat que nous connaissons.
Mais contrairement à la précédente élection présidentielle, Ségolène ne s'est pas isolée loin du monde, nous ne nous sommes pas assoupis. Nous avons assuré la veille, pendant les mois d'été, surveillant les paroles et les actes du nouveau président de la République, dénonçant l'intolérable, les promesses (déjà !) non tenues, les débauchages, les trahisons, l'omniprésence médiatique, les amitiés douteuses, les fausses commissions qui ne règlent aucun problème, les déclarations démagogiques...
Pendant ce temps, nous militants, nous nous sommes demandés : « Et après... ? ». Le 25 août 2007, Ségolène a répondu à cette interrogation. Oh, son message ne contenait aucun scoop tonitruant, elle n'est pas coutumière du fait. Elle nous a simplement dit : « Nous continuerons à bâtir, tous ensemble, dans la même direction, un socialisme du XXIe siècle ». Pour cela, notre Parti doit retrouver son unité, mettre un frein aux ambitions personnelles pour privilégier le débat d'idées.
Fidèle à elle-même, Ségolène a égrené ses propositions, toujours cohérentes, responsables, profondément justes, ne promettant pas les grands soirs mais de l'efficacité, de la responsabilité et de l'éthique, faisant appel à l'intelligence collective.
Tout cela se fera calmement, posément, laissant le temps au temps, mais avec le souci permanent de résoudre sans délai les problèmes qui se posent.
Que nous a-t-elle dit encore ? D'ouvrir grandes les portes et les fenêtres de notre maison socialiste ; de nous appuyer sur toutes les forces progressistes ; d'écouter nos concitoyens pour mieux leur proposer des mesures en adéquation avec leurs besoins ; de ne pas promettre l'intenable ; d'évoquer aussi la responsabilité, le respect, les contraintes et les devoirs (juste contrepartie des droits) de chaque citoyen...
Même si parfois il nous semble difficile d'évoquer ces thèmes, même si ces sujets ne nous semblent pas de gauche, n'est-ce-pas cela, le socialisme : l'honnêteté de traiter des sujets difficiles. Mais nous savons aussi ce qu'est la solidarité envers les plus faibles, nous savons que l'homme n'est pas que le jouet de son destin.
Pendant cette campagne, nous sommes allés au devant des habitants de nos villes, ils sont venus nombreux vers nous. Nous avons écouté, débattu, expliqué ce que nous voulions faire. Ils se sont intéressés à la politique et beaucoup de jeunes se sont pour la première fois inscrits sur les listes électorales, beaucoup nous ont demandé de quelle manière ils pouvaient militer.
Nous avons rencontré des gens étonnants qui, modestement et discrètement, oeuvraient pour plus de justice sociale, faisant mentir ceux qui prétendent que les français sont devenus individualistes et égoïstes. Ce soufflet ne doit pas retomber.
A Melle, le 25 août 2007, une femme debout nous a demandé de nous lever. Par respect pour les 17 millions d'électeurs qui se sont portés sur son nom, nous n'avons pas le droit de nous coucher pendant 5 autres années !
A Melle, des amitiés se sont nouées, des visages se sont greffés sur ce qui n'était souvent que des pseudonymes. C'est ce qui fera notre force, une force positive, pour les 5 prochaines années. Que ceux qui tenteraient de nous abattre s'en souviennent ! Aux côtés de Ségolène, nous serons des femmes et des hommes debout, main dans la main !