L’intervention de Dominique Bertinotti à Melle

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dominique-bertinotti.jpg« Le 4ème arrondissement dont je suis le maire est réputé plutôt favorisé. Certes, mais il abrite aussi des hommes et des femmes confrontées à des difficultés sociales réelles pour lesquelles la gauche n’a pas encore de réponses totalement satisfaisantes. Il faut qu’elle traite avec plus d’efficacité qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent le vieillissement de la population et la grande exclusion.
 
Le vieillissement de la population : les progrès de la médecine ont permis et c’est heureux, l’allongement de la vie mais il ne faudrait pas que cet acquis se traduise par de nouvelles inégalités. Il ne s’agit pas seulement de vieillir, encore faut-il qu’on puisse « bien vieillir ». Pour ce faire, les services d’aides à la personne doivent faire l’objet de nouvelles missions de service public, et nous devons entamer une véritable réflexion sur les services publics aujourd’hui: ses missions, ceux qui doivent les assurer – et pas forcement des fonctionnaires - le rôle de l’état qui se doit d’être le garant de l’accomplissement de ces missions de service public.
 
La grande exclusion : son traitement ne peut se résumer à des coups de projecteurs médiatiques au moment des périodes de froid. Il suppose une modernisation de notre modèle social. Notre modèle social a permis de grandes avancées pour résoudre l’incertitude du lendemain, celle de la maladie, de la retraite, de la vieillesse mais actuellement, force est de constater qu’il ne parvient plus à répondre à la montée de la précarité dans notre société. Plus on connaît de difficultés sociales, plus il est difficile pour ces hommes et ces femmes victimes de la perte d’un emploi, d’un logement, de rupture personnelle de se sortir de l’exclusion. Soumis à un véritable parcours du combattant, ballottés de guichet en guichet, ils ne cherchent pas à être assistés, c’est notre système qui crée l’assistanat. A quand le guichet unique social où l’individu sera pris dans sa globalité ? Il ne faut pas avoir peur de bousculer des idées acquises, s’engager sur des pistes résolument novatrices loin de tout conservatisme idéologique.
 
Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal nous rappelait qu’elle était une femme libre, une femme debout, sans tabou, exigeons de notre parti qu’il soit libre, debout, sans tabou ».
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