Je ne suis pas née à Creil...

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Lu sur le blog « avec vous ds », de « Danielle Sokolonski, citoyenne de Creil ».
Je ne suis pas née à Creil mais en Algérie, Ville d’Oran. Je ne suis pas née de parents français, mais espagnols et d'ailleurs, lorsque je suis arrivée à Creil, j'étais une étrangère. Ce fut la naturalisation de mes parents qui me fit française.

Heureusement pour moi, je suis arrivée en France en 1966, si la même histoire se serait produite aujourd'hui, devrais-je prouver ma filiation, ma mère devrait-elle faire des tests ADN ? N'oublions pas que, même française, pour certaine démarches administratives, on m'a encore demandé récemment de prouver ma nationalité.

Non, me répondra-t-on car l'Espagne et l'Algérie ont de bons états civils (encore peut-on se poser la question pour l'Espagne qui pendant la dictature de Franco ne reconnaissait pas les mariages civils et les enfants n'existaient réellement que baptisés).

Mais bon passons, le problème est éthique, mais le gouvernement et l'Assemblée de Droite ne saisissent pas que la boite de Pandore est ouverte.

Alors, on ne peut être enfant que par le sang…
Alors, la famille n'est qu'une affaire d'ADN…

Les députés et sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, ont décidé aujourd'hui de maintenir le recours facultatif aux tests ADN dans le projet de loi sur la maîtrise de l'immigration, dans la version plus encadrée issue du Sénat, a-t-on appris de source parlementaire...

Il semblerait donc que l'esprit des lumières fondateur de notre République Française n'ait soufflé ni à l'Assemblée ni au Sénat.
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K
Ca me rappelle d'une part l'histoire de ma famille (mes grands-parents ont fait le même parcours que toi en 1962), mais surtout cette citation de Georges Frêche qui répondait au numéro 2 du FN, Jean-Claude Martinez : "sans l'immigration, M. Martinez, vous seriez en train de cueillir des melons en Andalousie !"
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