240.000 : le chiffre du jour

… soit le revenu annuel brut voté par l’assemblée pour le président de la République. La période de rigueur (retraites-franchise-coupes dans les effectifs de l’Etat…) ne s’applique par à l’Elysée dont le budget a triplé, lit-on aujourd’hui dans la presse.

Selon le procédé habituel, la mesure adoptée se pare d’un argument vertueux censé faciliter l’assimilation de la nouvelle : ici, la “transparence” (pour mémoire dans le cas de l’ADN c’était plus d’efficacité dans le traitement des demandes, pour les franchises, la solidarité, pour la liquidation des 35 heures, la possibilité de mieux gagner sa vie etc.).

Un autre chiffre est récemment passé plus inaperçu: celui de 3,8 millions d’euros (= 316 années de smic) annuel. « C’est que les 50 patrons français les mieux payés ont perçu en 2006 » précise le Blog Finance , lui-même relayant une information du magazine Capital. « Pour ceux qui sont également actionnaires de leur entreprise, le salaire ne représente cependant qu’une “broutille” à côté des dividendes perçus. Ainsi, Bernard Arnault, PDG de LVMH et première fortune de France, aurait encaissé un “salaire de misère” (3,9 millions d’euros, 13ème rang du classement) mais 326 millions d’euros de dividendes reversés en 2007 au titre de 2006. Le magazine évalue à 30 millions d’euros en moyenne les dividendes versés en 2006 aux 60 patrons actionnaires les mieux lotis ».

Source : On ne pourra pas dire…