Ségolène dénonce les ratages généralisés sur les réformes en cours
Ségolène Royal a dénoncé mercredi « les ratages généralisés sur les réformes qui sont en cours », évoquant également la « trahison de la parole syndicale » dans la réforme de l'Education et les 35 heures.
Lors d'un point de presse Ségolène Royal a fustigé l'« accumulation de réformes en cours et des fronts ouverts de façon concomitante par le pouvoir en place ».
La présidente PS de Poitou-Charentes a évoqué « deux événements majeurs » à ses yeux, « la trahison de la parole syndicale » dans la réforme de l'Education nationale, au moment où il y a une « véritable angoisse des parents », « on déstabilise une fois de plus un corps enseignant qui est déjà déstabilisé ». Par ailleurs, sur les 35 heures, a-t-elle indiqué, « la trahison de la parole syndicale est extrêmement grave ».
Selon Ségolène Royal, « les responsables syndicaux ont pris le risque », ont été « courageux », « extrêmement responsables », face à un « pouvoir qui les a trahis, les déstabilise par rapport à leur base et compromet toute initiative supplémentaire pour faire en sorte que le droit du travail devienne la création d'un effort contractuel entre partenaires sociaux ».
Il y a un « écart entre le discours théorique - on ne touche pas aux 35 heures - et la réalité prévue dans la loi », a déploré Ségolène Royal.
« C'est un très mauvais service rendu au pays pour des raisons idéologiques », a-t-elle estimé. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, « a voulu donner caution aux parlementaires UMP ».
Par ailleurs, elle a souligné que « la question de la durée du travail ne doit pas être isolée de la question centrale de la nature du dialogue social dans les entreprises ».