La gauche locale qui agit

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Ségolène Royal en visite à Marmande, dans le Lot-et-Garonne et à Bordeaux

Le conseil général du Lot-et-Garonne a basculé à gauche à l’issue des élections cantonales de mars dernier. Derrière Pierre Camani, c’est une gauche rassemblée qui a battue une droite installée depuis trente ans à la tête du département. Preuve, s’il en fallait encore, que quand le Parti socialiste est uni et sûr de ses valeurs, il attire autour de lui toutes les forces progressistes qui n’ont alors qu’un seul but commun : combattre une droite qui, jour après jour, met à mal notre cohésion sociale et nos garanties collectives.

Avec Jean Guérard, le premier secrétaire fédéral de ce département et vice-président du Conseil régional d’Aquitaine, Pierre Camani et le maire Gérard Gouzes m’ont reçue le 7 juin à Marmande.

Autour d’un délicieux méchoui offert par la communauté marocaine de la ville, nous avons parlé du rôle des collectivités locales dans la lutte contre la politique néfaste menée actuellement par le gouvernement. Dans le Lot-et-Garonne, la nouvelle majorité du Conseil général a mis en place la gratuité du transport scolaire ainsi qu’une aide accrue aux personnes âgées dépendantes.

J’en suis convaincue : nous, socialistes, à la tête de 20 régions et de très nombreux départements et municipalités, avons le devoir de contrer localement le renforcement des inégalités que la politique de la droite ne saura qu’engendrer ou son immobilisme coupable sur des enjeux de taille.

Le plan Alzheimer

Qu’a fait Nicolas Sarkozy de son plan Alzheimer, annoncé à grand renfort de slogans et de promesses, il y a quelques mois ? Pas grand-chose. À Marmande, j’ai visité l’unité de traitement de la maladie d’Alzheimer de l’hôpital Marmande-Tonneins (les deux hôpitaux publics de ces deux villes ont fusionné pour mieux répartir les activités et être plus efficaces). Le service du Dr François Bonnevay est exemplaire. La prise en charge des personnes âgées par un personnel soignant  spécifiquement formé à leur pathologie a entraîné une baisse de la consommation de médicaments et des troubles comportementaux graves. Mieux : la mortalité est même en baisse. La maladie d’Alzheimer n’est pas une dépendance, mais un handicap spécifique à traiter comme tel. Ce qui demande un investissement lourd. Où sont les reversements de franchises médicales ? Où est le Plan Alzheimer ?

Des solutions existent pourtant. Nous pourrions créer une Validation des acquis de l’expérience pour les proches qui prennent en charge leurs parents malades. Nous pourrions inventer des solutions mixtes de prise en charge, entre l’hôpital et la maison. Plutôt que de fermer des hôpitaux ruraux, nous pourrions accompagner leur mutation pour accueillir ces patients âgés, qui seront, à l’avenir, de plus  en plus nombreux.

La préparation du Congrès

J’ai terminé ma visite à Bordeaux, où j’ai effectué un passage à la Fédération du Parti socialiste. Alain Anziani m’y a accueillie, ainsi que Michèle Delaunay, la députée de la 2e circonscription de Bordeaux, Gilles Savary et Béatrice Patrie, députés européens. Vincent Feltesse, président de la Communauté Urbaine de Bordeaux nous a rejoint en fin de réunion. Dans mon propos, j’ai notamment donné mon sentiment sur le Congrès du PS qui aura lieu en novembre : le calendrier du congrès est très long, trop long probablement. Car les socialistes ont urgemment besoin d’un leader et d’une équipe pour pouvoir travailler efficacement contre la politique de droite que mène actuellement le gouvernement. Les Français ont besoin d’une opposition forte et rassemblée autour d’un projet clair pour réparer les dégâts causés par ceux qui nous dirigent aujourd’hui.

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