François Rebsamen soutient Ségolène Royal

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« Je soutiendrai toute démarche de rassemblement »


FRANÇOIS REBSAMEN, numéro 2 du PS

PORTE-PAROLE de Ségolène Royal lors de la présidentielle, François Rebsamen la soutient toujours. Mais sans exclure une autre solution.

On a l'impression que Ségolène Royal ne parvient pas à retrouver les soutiens qu'elle avait reçus en 2006.


N'y a-t-il pas un essoufflement ?

François Rebsamen : Non, je ne le crois pas. Ségolène Royal conserve dans le parti une grande estime. D'autres aussi mais pas plus qu'elle, et même plutôt moins. La vérité, c'est que personne n'a tué le congrès, personne n'est majoritaire seul. Donc Ségolène non plus. Les militants sont inquiets d'une logique d'affrontement de personnes. Ils ne souhaitent pas la division.


Royal n'a-t-elle pas alimenté cette logique d'affrontement en se déclarant si vite candidate au poste de premier secrétaire ?

Elle est en cohérence avec sa démarche, elle n'est pas dans des accommodements tactiques. Son raisonnement est juste : elle a représenté dignement le PS à l'élection présidentielle et pense qu'il faut qu'il y ait une synergie entre le parti et les propositions souvent innovantes qu'elle a alors défendues. Le meilleur moyen pour ça, c'est qu'elle assume la direction du PS. Mais pas seule, il faut le faire en équipe. C'est pour cela que je signerai la contribution de Ségolène Royal.


« Les militants sont dans la perplexité »

Vous croyez possible que Bertrand Delanoë et Ségolène Royal se retrouvent sur la même motion ?

Il faut d'abord analyser les contributions de chacun. Mais ceux qui, depuis 1997, signent le même texte et qui ont ensemble respecté le vote des militants ont vocation à se rassembler. Je mettrai toute mon énergie pour qu'il y ait à l'entrée du congrès, c'est-à-dire au moment des motions, un rassemblement qui donne une colonne vertébrale majoritaire au Parti socialiste. Ensuite, cette majorité pourra travailler avec le premier secrétaire, qu'il s'agisse de Ségolène Royal, de Bertrand Delanoë ou d'un autre.


Vous ne pensez pas que ce serait plus simple si ni l'un ni l'autre ne voulait prendre la tête du PS ?

Au contraire ! Je ne veux pas qu'on dise que cela ne peut être ni l'un ni l'autre, cela empêcherait ce rassemblement. Que ceux qui pensent la même chose se retrouvent sur la même motion. Ce qui est étonnant, aujourd'hui dans le PS, c'est que ceux qui pensent la même chose ne sont pas rassemblés et ceux qui ne pensent pas la même chose sont rassemblés.


A qui pensez-vous ?

Tout le monde comprend. De voir Martine Aubry avec Laurent Fabius suscite chez moi une surprise !


Que vous a inspiré la visite de Delanoë chez Martine Aubry ?

Il y avait un côté spectacle et mise en scène. Je ne suis pas sûr que cela ait un impact positif sur les militants.


Comment prenez-vous le fait que Hollande lance un appel pour que les socialistes signent sa contribution ?

Je ne suis pas pour la course aux signatures. Cela vaut pour tous ceux qui se lancent dans ces opérations-là... Cette méthode de préparation du congrès est archaïque. Je suis pour qu'il y ait des signataires mais pas pour une course comme celle que l'on voit ici ou là, ce qui n'est pas le cas de François Hollande. Tous ont des difficultés à trouver des signataires car les cadres, les militants sont dans la perplexité. Je soutiendrai toute démarche de rassemblement, celle de François Hollande ou d'autres.


Source :
le Parisien

Publié dans Soutiens

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