Déçus du libéralisme, il faut le dépasser avec Ségolène Royal
Par Utica
Le libéralisme n’a jamais fonctionné. Très vite, des individus émergent de la masse et leur premier souci est de bétonner leur pouvoir en prenant des mesures destinées à saboter la libre-concurrence. Par exemple, en créant des liens privilégiés avec les personnes qui détiennent le pouvoir politique de la communauté. Aussi, en créant des cartels d’influence, en prenant des mesures nuisibles à la concurrence. Ca aboutit au pouvoir d’une oligarchie financière qui concentre pouvoirs économique, politique et médiatique au détriment de la démocratie. Il y a un piège libéral dans les relations d’intérêt mutuel qu’un politique et un financier peuvent établir. Dans une optique libérale, c’est juste donnant-donnant entre deux individus. Le fondement libéral des échanges commerciaux. Mais le politicien qui entre dans ce jeu-là, passe gravement en dessous de l’universalité de la multitude de personnes qu’il représente. Et c’est justement cet aspect-là, ce dépassement de soi, cette universalité, qui est totalement étrangère à la pensée libérale. Le libéralisme est fondé sur l’égoïsme, l’avidité et l’intérêt individuel comme moteur de l’action humaine.
Alors, à force de déréguler au bénéfice du capitalisme financier, à force de « moins d’Etat », on aboutit à une société très inégalitaire avec une multitude de pauvres et une oligarchie financière dirigeante qui concentre toutes les richesses et tous les pouvoirs. Les chances pour une étudiante, même brillante, ne seront pas les mêmes si, en plus des cours, elle doit passer ses nuits à travailler pour financer ses études. Par contre, un cancre issu d’une famille aisée, qui bénéficie de ses nuits de sommeil, à force de cours d’appuis et de pistonnages divers, finira par accéder à des postes à responsabilité, bien au-dessus de ses compétences. Le bétonnage du pouvoir d’un clan, au détriment de ce qui aurait été le meilleur pour tous.
Si la personne qui a le génie de résoudre la question du CO2 naissait dans une famille pauvre, elle n’accéderait ni aux formations, ni aux postes-clés qui lui auraient permis de déployer ses capacités pour le bien de toute l’Humanité. C’est universellement nuisible.
Il faut dépasser le libéralisme. Parvenir à se dépasser pour tous les siens. Créer les moyens d’y parvenir. La démocratie participative de Ségolène Royal en est un.
Source : le JDD