François Bayrou et la cohérence

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François Bayrou a proposé aux socialistes un rassemblement pour une victoire contre Nicolas Sarkozy en 2012.

N’a-t-il pas la mémoire courte ? Pourquoi donc s’est-il refusé, entre le 23 avril 2007 et le 6 mai 2007, à appeler à voter pour la candidate socialiste à l’élection présidentielle ? C’était pourtant à ce moment-là qu’aurait pu s’exprimer sa réelle volonté de battre Nicolas Sarkozy. Il a refusé et devrait s’en souvenir avant d’appeler aujourd’hui à un rassemblement. N’a-t-il pas fait prévaloir lui aussi son intérêt tactique et personnel avant ceux du pays ?

Ne nous y trompons pas. Si la gauche, une fois réunie et forte de ses valeurs et de ses convictions, a tout intérêt à ouvrir ses portes aux démocrates dans le but de combattre la politique de la droite, l’inverse ne fonctionnera pas. On veut faire croire à une faiblesse du Parti socialiste, à un démantèlement de ses structures et de son assise électorale. C’est assez piquant quand on sait que le Modem compte seulement trois députés à l’Assemblée nationale tandis que nombre de ses candidats aux élections municipales n’auraient pas été élus sans alliance avec les listes socialistes.

Sa ligne politique, qui reste enfermée dans un discours « ni de droite ni de gauche », n’est pas claire. En refusant de choisir, Bayrou continue de faire le succès de celui qu’il prétend combattre.

Faut-il ainsi rappeler que les partisans de François Bayrou siègent dans le groupe libéral au Parlement européen, alors qu’ils croient, en France, jouer l’opposition à Nicolas Sarkozy ? A Strasbourg, les votes du Modem sont bien souvent en contradiction avec les nôtres. Pire, ils sont aussi incohérents avec les positions que défend son président dans l’Hexagone.

Pour les élections européennes de 2009, c'est lui qui devra clarifier ses positions.

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