Ségolène Royal : "La musique adoucit les mœurs…"

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En marge de la campagne pour la direction du PS, Ségolène Royal organise samedi un grand concert gratuit au Zénith de Paris avec Trust, Cali, Alpha Blondy ou encore l’humoriste Thomas N’Gijol.

Une personnalité politique qui organise un concert, c’est un peu atypique, non ?

C’est le résultat d’un engagement pris il y a un an et demi. J’avais promis après la campagne présidentielle qu’on se retrouverait, que j’aurais l’occasion de dire merci aux gens qui m’ont soutenue. Après, il y a eu les législatives, les municipales… Le parti socialiste n’a pas voulu organiser ce rendez-vous, donc c’est Désirs d’avenir qui le fait et le finance. J’ai également reçu l’appui de Dominique Besnehard pour réunir ce plateau d’artistes magnifiques qui font tous cadeau de leur talent.


Mais si vous faites salle comble, vous en tirerez un enseignement politique ?

Je ne veux pas instrumentaliser cet événement. Il s’agit de partager un moment de fraternité, d’émotion collective, de partager des valeurs. Ce serait absurde de nier la dimension politique. Mais ceux qui seront présents ne seront pas spécialement engagés dans ma motion.


Même si vous avez mis votre candidature " au frigidaire ", vous êtes quand même le leader de votre motion. Si elle gagne ou échoue, que ferez-vous ?

On verra ce que décideront les militants. La motion que je soutiens, c’est la seule qui assume la campagne présidentielle. Les autres sont portées par des personnalités qui ont été aux abonnés absents, comme Martine Aubry, ou qui m’ont critiquée, comme Lionel Jospin qui a écrit un livre abominable après les élections. Ils pensent que ma campagne a été un mauvais rêve. Or moi, je crois qu’elle représente un patrimoine commun. J’ai entraîné 17 millions de Français derrière moi et ce socle est essentiel. Certaines idées qui ont émergé à ce moment, comme la démocratie participative, tout le monde se les approprie maintenant au sein du parti. Cela vaut aussi la valeur travail, le sens de l’effort, .... Il faut une nouvelle génération aux commandes du PS, des gens qui n’ont pas eu de responsabilités ministérielles.


Martine Aubry n’est pas avare de petites phrases à votre égard…

Elle balance, mais ce n’est pas nouveau de sa part. Qu’elle vienne au Zénith, la musique adoucit les mœurs !


Sur le fond, qu’est-ce qui différencie votre motion de celles de Bertrand Delanoë et Martine Aubry ?

C’est la seule à être aussi précise sur la réforme fiscale et la réforme des retraites. Elle est également la seule à avoir été construite de façon participative, avec plus de 2 000 contributeurs sur le site www.congresutileetserein.com. C’est la démonstration qu’il faut changer la façon de faire de la politique. Il y a une attente de révolution démocratique partout, en économie, comme chez les militants du parti socialiste. Il faut également pousser jusqu’au bout la décentralisation. Les élus régionaux de la Ligne Claire ont compris que c’est avec un Etat fort qui régule, et des territoires très vivants qui ont des marges de manœuvre qu’on peut construire et libérer des énergies.


Faut-il punir les responsables de la crise comme le souhaite Nicolas Sarkozy ?

C’est le discours démagogique par excellence qui plaît toujours ! Il avait dit qu’il sauverait Gandrange et il ne l’a pas fait. Il faut le punir lui ! Le problème, ce n’est pas de punir, c’est de prévenir les dégâts.


Il a annoncé à Toulon un encadrement des rémunérations des patrons et la fin des parachutes dorés. Ca va dans le bon sens ?

Mais il l’avait déjà annoncé pendant sa campagne ! Si quelqu’un avait hiberné et se réveillait devant la télévision, il aurait l’impression que Nicolas Sarkozy n’est toujours pas président de la République. Pourtant, il est aux responsabilités et la première chose qu’il a faite, c’est le bouclier fiscal pour les traders et ses amis du Fouquet’s. Et il fait financer le RSA par une taxe sur l’épargne des moyens revenus, les loyers ou les assurances vie !

Source : Métro France

Venez nombreux au "Rassemblement de la Fraternité", le samedi 27 septembre 2008, de 18 h à 22 h, au Zénith de Paris.

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