Pendant le congrès, le PS doit continuer à parler au pays

Publié le

Ségolène Royal invite ce samedi ses partisans à un grand Concert de la fraternité au Zénith de Paris. Proche de la présidente de Poitou-Charentes, la députée Delphine Batho explique à LEXPRESS.fr l'enjeu de ce rendez-vous.


On va quand même parler politique à ce Concert de la Fraternité au Zénith de Paris 
?

Oui, bien sûr, c'est un rassemblement culturel et politique. C'est une façon de dire que la gauche doit être aussi un mouvement culturel, qu'il faut rénover le lien avec la culture. Adolescente, j'ai assisté aux grands concerts de SOS Racisme et ça avait bien un sens militant, non ? De même, en Italie, existe depuis longtemps la fête de l'Unità, avec pendant une semaine des concerts, des dîners, des rassemblements dans une atmosphère joyeuse.


C'est fini, les meetings à l'ancienne ?

Cette fête n'est pas contradictoire avec les autres types de réunions politiques, c'est un complément nécessaire pour s'ouvrir vers la société, vers d'autres générations que la gauche doit mobiliser. Cela dit, c'est vrai, les forums participatifs ont changé l'image des anciens meetings avec un orateur et cinq personnes assises sur l'estrade. En ce sens, Ségolène Royal donne un coup de jeune à la façon de faire de la politique.


Ségolène Royal dit que la date du 27 septembre est un hasard et que cela n'a rien à voir avec la préparation du congrès de Reims...

C'est la vérité, il n'y avait pas de date disponible avant. De toute façon, ce n'est pas un rassemblement conçu par rapport aux enjeux du congrès. Compte tenu de la crise économique que nous traversons, il y a le besoin de se retrouver et d'assumer ensemble l'envie de changer le monde et la France. Il est temps que la gauche se réveille et qu'elle se fasse entendre de la population. Même pendant le congrès du PS, on doit continuer à parler aux gens de la crise économique, du pouvoir d'achat en berne, de la situation des PME à qui les banques ne prêtent plus... Nos débats internes à propos du congrès doivent rester à leur juste place.


Vous avez envie d'entendre qui au Zénith ?

Je dois d'abord voir avec mes obligations dans ma circonscription des Deux-Sèvres. Mais j'irai au Zénith. Entre Moustaki et les Neg'Marrons, mon coeur balance...


Source :
L’Express

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article