Crise financière : trouver les responsables

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Nous sommes fort aise d’entendre Nicolas Sarkozy déclarer, à l’ouverture de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York : « Nous devons nous interroger sur nos responsabilités. Aujourd’hui, des millions de gens à travers le monde ont peur pour leurs économies, pour leur appartement, pour l’épargne qu’ils ont mise dans les banques. Notre devoir est de leur apporter des réponses claires. Qui est responsable du désastre ? Que ceux qui sont responsables soient sanctionnés et rendent des comptes et que nous, chefs d’Etat, assumions nos responsabilités ».

 

La réponse est toute trouvée : l’un des responsables est Nicolas Sarkozy, qui fut ministre de l’Economie et des Finances de mars à novembre 2004. Il n’a rien fait pour réguler les banques et les marchés financiers et a fui ses responsabilités après 9 mois d’exercice.

 

Ca ne s’arrête pas là. Pendant la campagne présidentielle 2007, Nicolas Sarkozy proposait d’importer en France ce qui a causé la chute de l’économie mondiale : des crédits hypothécaires pour les personnes à revenus modestes.

 

« Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages (...). Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

 

Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuant, comme les intérimaires et de nombreux indépendants. ».

 

Aux Etats-Unis, tout allait bien tant que le marché immobilier était élevé mais, ce fut la catastrophe lorsqu’il a baissé et l’on connaît la suite de l’histoire.

 

Dans son récent discours de Toulon, Sarkozy a-t-il fait son mea culpa ? Pas du tout. A-t-il l’intention « d’assumer ses responsabilités » ? On peut en douter. Il s’en est fallu de peu, si la crise n’avait pas éclaté très rapidement, que nombre de nos concitoyens se fussent fait piéger.

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