Crise pour les entreprises et les salariés : des solutions

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Nos propositions suite à la rencontre avec les salariés

Par Ségolène Royal


En Région Poitou-Charentes, à Châtellerault, à Rochefort et Angoulême, j'ai rencontré des salariés et d’une demi-douzaine d’entreprises de la métallurgie pour l’essentiel (KPI à Rochefort. FABRIS, ISOROY, VALEO, FENWICK à Châtellerault, LEROY-SOMMER à Angoulême). (
Voir le dossier ici).


Que constate-t-on ? Que, parmi ces entreprises, il y a :

- celles qui s’en sortent parce qu’elles sont agiles et ont su innover,

- celles qui se comportent mal, qui profitent de la crise pour licencier, dont les patrons continuent à toucher des rémunérations indécentes, comme celui de Valéo alors qu’il supprime 1 600 emplois en France dont 160 à Châtellerault,

- et il y a celles qui ont du potentiel, mais qui sont en difficulté parce que les banques coupent l’accès au crédit. C’est celles-là qu’il faut aider en ciblant les aides plutôt que de faire des plans et des baisses de charges uniformes pour toutes les entreprises.


C’est pourquoi je fais cinq propositions concrètes pour aider les entreprises qui en ont besoin et soulager les salariés :

1. Il faut que l’État entre au capital des banques. Comme en Allemagne où Angela Merkel envisage même d’exproprier les banques qui ont été renflouées et qui ne jouent pas le jeu.

2. Pour ceux qui perdent leur emploi, il faut un moratoire du paiement des crédits logement pour les salariés licenciés qui ont « peur que leur vie chavire ».

3. Il faut faire supprimer le bouclier fiscal et redistribuer les 15 milliards d’euros du paquet fiscal.

4. Sur le partage des bénéfices des entreprises, il faut passer du discours aux actes.

5. Pour avoir une réponse européenne à la crise, commençons par créer un ministère franco-allemand de l’Économie.

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