La Défense et ses tours, « zone touristique » !

Publié le par Désirs d'Avenir Rueil

La Défense, c’est le grand quartier d’affaires de l’ouest parisien, dans les Hauts-de-Seine, bâti essentiellement pour abriter les sièges sociaux de grosses sociétés. Des tours à n’en plus finir, un nœud de transports en commun et de parkings, « les Quatre-Temps », immense centre commercial, un bâtiment d’architecte vieillissant : le CNIT qui comprend un centre de conférence, un grand hôtel et un magasin d’une enseigne bien connue vendant des livres, des disques, de l’informatique, du matériel photo… et puis l’arche, ce cube évidé qui clôt la perspective allant du Louvre à La Défense, via l’arc de Triomphe de l’Étoile.


Parsemées ça et là sur ce qu’on appelle « la dalle », quelques œuvres d’art monumentales : le « doigt » de César, des œuvres de Calder et à proximité, la sculpture de la fin du XIXe siècle qui a donné son nom au quartier : la « Défense », érigée par Louis-Ernest Barrias, qui symbolise la défense de Paris contre les Prussiens pendant le siège de 1870.


Du lundi au vendredi, il y a le ballet de ceux qui travaillent dans les tours. Le samedi, on retrouve essentiellement ceux qui viennent faire leurs provisions au centre commercial et le dimanche, personne !


Malgré les tentatives de rendre le quartier attrayant, les promeneurs s’y font rares le dimanche. Qui a envie de venir se balader au milieu de tours !


Le préfet des Hauts-de-Seine, probablement téléguidé d’en haut, a trouvé la solution. Il l’a déclaré « zone touristique ». Ainsi, les commerces du centre commercial et du CNIT pourront ouvrir et les badauds venir dépenser un peu plus de leur argent. Ils n’iront pas plus, à mon avis, découvrir les sculptures et les œuvres architecturales.


Patrick Devedjian, président du Conseil Général et de l’EPAD (Établissement Public d’Aménagement de la Défense), ainsi que ministre de la Relance, s’en est réjoui. Mais si on lui demandait de venir le dimanche travailler derrière une caisse enregistreuse ou alimenter les rayons de l’hypermarché, serait-il aussi enthousiaste ?

Dominique Millécamps

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