Peillon et Bianco veulent « aller vite » sur les primaires socialistes
Les deux socialistes appellent eux-aussi à des primaires « ouvertes et rapides », mais condamnent la « méthode Montebourg ».
Les socialistes semblent de plus en plus pressés quant au règlement de la question des primaires. Après la menace d'Arnaud Montebourg de claquer la porte du PS faute de primaires, Jean-Louis Bianco, le député socialiste proche de Ségolène Royal, et Vincent Peillon, le leader du courant « L'espoir à gauche », ont eux aussi plaidé pour des « primaires ouvertes et assez rapides »; sans pour autant approuver la méthode de Montebourg, jugée « inopportune » par Bianco. « Les menaces ne servent à rien, je ne crois pas que ce soit la bonne méthode », a également commenté Peillon.
« Il faut aller assez vite. Il faut que nous en parlions très sérieusement dans les prochaines semaines », a déclaré l'eurodéputé sur France-Inter, alors que s'est ouvert à Marseille les premiers ateliers d'été de son courant.
Jean-Louis Bianco réclame un vote « des militants à la rentrée » sur la manière d'organiser ces primaires, puis la mise en place de ces « primaires après les élections régionales ».
« La volonté d'organiser des primaires est partagée par beaucoup », a-t-il dit citant Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, le porte-parole Benoît Hamon, les amis de Dominique Strauss-Kahn et une partie de ceux de François Hollande et de Bertrand Delanoë, « mais il faut que nous en reparlions », précise-t-il, ne voulant pas mener de « guerre » contre la direction du parti.
Peillon insiste sur la nécessité d'organiser des primaires élargies. Celles-ci doivent être « ouvertes, c'est-à-dire que tous les protagonistes peuvent y participer : les Verts, les Radicaux, les citoyens et bien entendu le plus grand nombre de français. » Il se veut optimiste quant à la participation : « l'idéal c'est d'aller vers trois, quatre millions » de votants. Selon lui, l'objectif des primaires n'est pas uniquement de choisir une personne, mais aussi de « mobiliser une société entière autour des vrais sujets par un débat politique que nous n'avons pas eu ».
Reste à convaincre Martine Aubry, pour l'instant réticente.
Source : AFP par Le Nouvel Obs