Non à la Taxe carbone : Un impôt de plus, injuste et inégal
Par Kamel Chibli
Voilà un impôt absurde, injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps, un impôt insupportable pour toutes celles et ceux qui n’ont pas le choix entre acheter un véhicule polluant parce qu’il n’y a que cela sur le marché ou acheter une voiture électrique.
De quel droit un gouvernement va-t-il assommer d’impôts les familles alors qu’elles n’ont même pas le libre choix de rouler propre ?
Et encore une fois les départements comme les nôtres subiront de plein fouet cette taxe de part la configuration rurale de notre territoire et dont les moyens de transports sont quand-même assez limité.
Par ailleurs, une telle taxe ne pose « pas tant un problème d’inégalité sociale que d’inégalité géographique. Comment fait-on pour se déplacer dans une zone où il n’y a pas de transport en commun ? Celui qui habite à la campagne est désavantagé ».
Les Ariégeois doivent savoir que cette taxe nous concerne directement et qu’il faut se saisir de cette question et le faire savoir à qui de droit.
La taxe carbone est une énième taxe qui va peser sur les finances des ménages en période de crise et une fois de plus l’état essai de renfloué ses caisses.
Cette taxe est une promesse de campagne du Président, remise sur le tapis au lendemain du score élevé des Verts aux élections européennes. Toutefois, sous la pression des associations de consommateurs, le gouvernement a repris son projet. Le prix envisagé à l’origine, de 32 euros par tonne de CO2 émis, a été revu à 15 euros. Par exemple, 3 centimes de taxe par litre d’essence, au lieu de 7.
Alors que le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a prévenu mardi que la taxe carbone serait âprement discutée au Parlement et que les députés UMP ne se contenteraient pas de voter en « fermant les yeux ». Nous voyons bien qu’encore une fois de plus les députés de la majorité sont assez partagés sur la question de ce nouvel impôt.
Mais cela ne fait qu’un « couac » gouvernemental de plus.
En torpillant la taxe carbone, accusée « d’assommer » ceux qui n’ont pas le libre choix de rouler propre. Le travailleur, à une heure et demie de son boulot à qui on ne propose pas un transport en commun, ce serait un comble qu’il soit la victime !. Il nous faut défendre une fiscalité écologique, mais pas de cette taxe carbone telle qu’envisagée par l’UMP, inefficace et injuste. Ce sont par contre les gros pollueurs et les entreprises qui faut taxer et quand on prend l’exemple des profits de Total, je pense que là nous avons de quoi récupérer de l’argent.
Cette taxe va plomber donc le pouvoir d’achat sans apporter une solution durable contre le réchauffement climatique.
Il faudrait un plan massif de développement des voitures électriques et les administrations pourraient montrer l’exemple comme l’a fait Ségolène Royal dans sa région.
Encore une fois le gouvernement et son Président développe systématiquement et accentue les inégalités déjà très marqué dans notre pays.
Ségolène Royal a d’ailleurs proposé de mettre en place une politique énergétique ambitieuse fondée sur les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et la promotion des solutions renouvelables diversifiées et décentralisées mais aussi d’intégrer la transformation du secteur des transports dans cette politique énergétique. La fiscalité - dissuasive et incitative – serait un instrument de cette politique.
Il est inconcevable de penser que l’écologie doit se défendre par la punition. Elle doit se défendre par l’impulsion, par l’orientation, par l’envie de faire, par l’envie de participer à un projet mondial, mais aussi de façon incitative comme le maintien des crédits d’impôts pour l’année 2010 alors qu’on nous annonce une nette diminution de 50 % à 25 %. Rappelons que cette aide permettait aux familles d’investir sur les économies d’énergies tel que la géothermie, l’aérotherme, les panneaux solaires, etc. et de contribuer de façon efficace à la protection de la planète.
Alors oui à une croissance verte avec de véritable initiative mais non à une taxe supplémentaire, inégale, injuste qui servira à remplir les caisses de l’état en période de crise.
Source : Blog de Kamel Chibli