Royal joue l'apaisement au PS et veut des primaires rapides
PARIS (Reuters) - Ségolène Royal se dit décidée à ne pas être facteur d'une crise dans son parti et plaide pour l'organisation rapide d'élections primaires afin de désigner le candidat de la gauche pour l'élection présidentielle de 2012.
"Je ne veux pas être facteur de crise ou de divisions. J'ai dit ce que je pensais, ce livre m'a meurtrie, et je ne veux pas y revenir", dit-elle dans un entretien au Figaro à paraître ce vendredi.
A la suite de la publication d'un livre affirmant que sa rivale Martine Aubry avait bénéficié de fraudes pour accéder à la tête du parti fin 2008, Ségolène Royal avait laissé entendre qu'elle envisageait de saisir la justice, avant de se raviser et de demander une enquête et d'éventuelles sanctions internes.
Répondant à Martine Aubry, qui a démenti ces fraudes, elle déclare : "je n'accepte pas cette pirouette, mais je ne veux pas polémiquer. J'ai fait une proposition pour que la vérité soit faite. De la vérité naît la lumière".
Elle se prononce pour que les élections primaires soient organisées rapidement. "Plus un candidat est désigné tôt, plus il a le temps de se préparer", dit-elle. Elle approuve l'idée d'une organisation au-dessus des partis pour coordonner ces élections après le scrutin des régionales en mars.
"Ce serait bien. Au second tour des régionales, nous verrons quelles dynamiques se sont mises en place. Ensuite, il faut se rencontrer avec sérieux et respect sans que cela fasse forcément l'événement. Nicolas Sarkozy est déjà candidat. Donc il faut ne pas tergiverser trop longtemps", estime-t-elle.
Martine Aubry, premier secrétaire du parti socialiste, a lancé l'idée d'élections primaires qui pourraient être ouvertes à d'autres partis politiques afin de désigner un candidat unique face à la droite.
Thierry Lévêque
Source : Le Monde.