Jean-Pierre Chevènement se retirerait
Un "accord politique" est intervenu entre le Parti socialiste et le Mouvement républicain et citoyen (PRC) de Jean-Pierre Chevènement, qui devrait retirer sa candidature à la présidentielle, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
"Un accord politique est intervenu entre le MRC et le PS", a annoncé le MRC dans un très bref communiqué, en indiquant que M. Chevènement devait s'exprimer dimanche après-midi devant les membres du MRC réunis à Paris.
La candidate socialiste Ségolène Royal devrait être présente à cette réunion, au cours de laquelle le président d'honneur du MRC devrait annoncer le retrait de sa candidature à la présidentielle, a précisé à l'AFP une source dans l'entourage de M. Chevènement.
Julien Dray, "coordinateur des porte-parole" de Mme Royal, a confirmé dimanche la conclusion d'un "accord électoral" avec le MRC.
"Nous avons cédé un certain nombre de circonscriptions pour permettre à un certain nombre de candidats du MRC d'être les candidats du PS et du MRC. Nous avons la volonté de permettre au MRC d'avoir des députés et de créer les conditions du rassemblement", a déclaré M. Dray sur Radio-J.
Il s'est refusé à préciser les termes de cet accord, notamment en nombre de circonscriptions qui seront réservées au MRC, indiquant qu'il serait révélé cet après-midi.
Soulignant que M. Chevènement serait "inséré dans la campagne" de la candidate socialiste, M. Dray a indiqué penser que "l'accord a été plus facile à faire parce que notre candidate était Ségolène Royal".
"Jean-Pierre Chevènement avait dit qu'il avait des convergences réelles avec la manière dont Ségolène Royal avait commencé à conduire sa campagne", a-t-il relevé, évoquant notamment les thèmes de la relance de la construction européenne ou celui de "l'ordre juste" vanté par Mme Royal.
L'accord a été négocié de parti à parti, mais Mme Royal et M. Chevènement se sont rencontrés à plusieurs reprises avant sa conclusion vendredi soir, a-t-il précisé.
Soulignant que les socialistes étaient "obsédés par une idée, gagner en 2007 pour nos concitoyens et éviter le traumatisme de 2002 et la dispersion", M. Dray a estimé que "les conditions du rassemblement sont en mouvement, les conditions d'une dynamique nouvelle".
Tout en qualifiant de "très important" l'accord avec le MRC, il a estimé que "le spectre du 21 avril n'est pas terminé", appelant à "créer les conditions pour que l'état d'esprit qui règne à gauche soit un état d'esprit unitaire".
M. Chevènement s'était présenté à la présidentielle en 2002, obtenant 5,3% des voix et sa candidature avait été alors dénoncée par le PS comme l'un des facteurs de l'élimination de Lionel Jospin.
Source : AFP