Ségolène/Sarkozy différences 1

Publié le par Dominique Millécamps

La candidate PS veut rendre le CDI "référence du code du travail". Elle accuse Nicolas Sarkozy de vouloir "démanteler le code du travail".

Au lendemain de la proposition de Nicolas Sarkozy de s'inspirer du Contrat nouvelles embauches (CNE) pour créer un contrat de travail unique, Ségolène Royal a annoncé jeudi 25 janvier son intention d'abroger le CNE et accusé son rival UMP de vouloir "démanteler le code du travail".

"Le CNE sera abrogé et le CDI deviendra la référence du contrat de travail" a déclaré la candidate socialiste sur RMC.

Qualifiant de "grave" la proposition de Nicolas Sarkozy d'un contrat de travail unique inspiré du CNE, Ségolène Royal a estimé que le candidat UMP "s'apprête à démanteler le code du travail et à faire en sorte que désormais tous les Français pourraient être licenciés pendant deux ans sans justification et sans motif".

Le CNE, pour le moment réservé aux entreprises de moins de 20 salariés, prévoit une période d'essai de deux ans et a rencontré un certain succès auprès des PME.

Contesté par la gauche et les syndicats, il avait inspiré le contrat première embauche (CPE) réservé aux moins de 26 ans, que le Premier ministre, Dominique de Villepin, a dû retirer sous la pression de la rue au printemps dernier.

"Progrès"

Lors d'une rencontre, mercredi, avec des patrons de PME, Nicolas Sarkozy a estimé que le CNE était "un progrès" et qu'un contrat de travail unique qui s'en inspirerait simplifierait beaucoup le droit du travail français.

Pour Ségolène Royal, "le modèle de précarité que la droite propose va tirer la France vers le bas".

Interrogée sur les 35 heures, la candidate du Parti socialiste a confirmé sa volonté de les remettre à plat, sans toutefois remettre en cause la durée légale du travail.

"J'ai dit que l'application de la loi sur les 35 heures avait dans certains cas compliqué l'organisation des entreprises", a-t-elle déclaré.

"Il faudra remettre à plat un certain nombre de questions, mais il ne s'agit pas de remettre en cause globalement", a-t-elle ajouté, précisant que les aménagements pourraient concerner les entreprises confrontées à la concurrence internationale.

Ségolène Royal a précisé que cette remise à plat devrait "se faire dans le cadre de discussions entre les employeurs, les organisations syndicales, l'Etat étant le garant du bon déroulement de ces discussions".

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