De Libye au Japon, une actualité édifiante
Il y a quelques mois, on a vu d’abord la révolte en Iran, faisant suite aux élections dont la jeunesse n’avait pas accepté les résultats. Une fois celle-ci matée, on se disait que rien ne pourrait plus jamais évoluer dans ces pays dont les dirigeants semblent ignorer la signification du mot « démocratie ».
Pourtant, il y a eu les révoltes tunisiennes, égyptienne, yéménites… dont les résultats, pour la Tunisie et l’Égypte, nous ont donné l’espoir que les choses peuvent aussi évoluer dans cette région du monde.
On commençait à s’habituer à regarder de l’extérieur les leçons que nous donnaient ces citoyens de pays qu’on disait fatalistes !
Et puis, il y a eu la Libye et enfin cette crise consécutive au séisme et au tsunami au Japon.
La Libye, qu’on estimait perdue, fait maintenant l’objet d’une attention de la part de l’ONU, de divers autres institutions internationales et de quelques nations subitement devenues attentives à la défense des droits de l’homme dans les pays du sud de la Méditerranée. Quelle différence avec les autres pays en rébellion ? Probablement qu’ils n’ont aucun contrat avec les pays occidentaux, qu’ils n’ont rien à leur vendre ni à leur acheter.
À l’heure où j’écris ces lignes, on apprend que la Libye se soumet à la résolution des Nations Unies et décide d’interrompre ses frappes sur les régions de l’est libyens, où se réfugieraient les soi-disant rebelles. On verra dans les heures ou les jours à venir s’il s’agit d’une tactique.
Pour le Japon, victime d’un séisme et d’un tsunami, dus aux forces de la nature, on pouvait se dire qu’il n’avait aucun rapport avec les précédents événements, causés par les exactions des dictateurs combattus par la rue.
Mais on prouvera probablement dans quelques temps que des hommes avides, coupables de négligence dans les centrales nucléaires, sont la cause de morts d’hommes.
Très opportunément, à la suite de ce drame, il y a un débat en France sur le démantèlement les centrales nucléaires. Parmi ses principaux défenseurs, certains députés européens élus sur des listes écologiques, devenus soudainement très agressifs, auraient récemment voté au parlement la poursuite provisoire de la production électrique d’origine nucléaire, arguant que la fin de cette production ne peut se faire en un temps retreint.
Contre toute logique après cette prise de position, on attaque Ségolène Royal qui défend bec et ongle dans sa région Poitou-Charentes les énergies renouvelables et qui demande un « délai de décence » devant la douleur du peuple japonais, avant d’entamer le débat, nécessaire évidemment, pour rechercher des alternatives à l’énergie nucléaire.
On peut donc légitimement se demander quel est l’intérêt d’entamer ce débat à quelques jours des élections cantonales en France et à quelques mois de la campagne présidentielle.