Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD, dérive monarchique !

Publié le par Désirs d'Avenir Rueil

Avant que Nicolas Sarkozy devienne Président de la République, les altoséquanais savaient combien ce personnage considérait le département des Hauts-de-Seine comme sa chasse gardée. Il l’a d’ailleurs réaffirmé récemment concernant « sa » ville de Neuilly-sur-Seine lorsque le maire divers droite Jean-Christophe Fromantin, voulu par lui en remplacement de David Martinon lors des municipales 2008, a eu l’heur de se rapprocher de la gauche !


La ligne rouge vient d’être franchie avec la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l’EPAD (Établissement Public d’Aménagement de La Défense), organisme qui pilote l’urbanisme du quartier d’affaires de l’ouest parisien, sur le point de s’unir à l’EPASA (Établissement public d'aménagement Seine-Arche), qui gère une partie de Nanterre, ville restée à gauche et que la majorité départementale aimerait annexer, 2 opérations stratégiques au moment où l’UMP cherche à reprendre la main sur l’Île-de-France au travers du « Grand Paris ».


Par un jeu de chaises musicales, fin du mandat de Patrick Devedjian atteint par la limite d’âge, démission d’un administrateur de l’EPAD nouveau centre pour complaire au roi et au prince consort, Jean Sarkozy pourra intégrer l’établissement et se porter candidat en décembre au poste de Président.


Les dossiers d’un président de l’EPAD, c’est l'urbanisation du premier quartier d'affaires d'Europe, avec ses 2 500 sièges sociaux, ses 150 000 salariés, ses 3 millions de mètres carrés de bureaux…


Quelle crédibilité le Président croit-il acquérir vis-à-vis de la communauté internationale en se permettant de parachuter son fils, lorsque nous nous permettons de critiquer les « fils à papa » qui succèdent à leur père à la tête d’une République ou sur un poste théoriquement accessible, non par la naissance, mais par les compétences du candidat ?


Or, quelles sont les capacités de Jean Sarkozy, en 2e année de droit quand d’autres au même âge ont largement dépassé ce stade et cherchent en vain un emploi ? A-t-il démontré des qualités de gestionnaire dans son mandat de président du groupe UMP au conseil général, qu’il semble assumer en parallèle de peu brillantes études ? Non, bien sûr, il s’est surtout illustré par l’argument utilisé pour se présenter au poste préalablement prévu pour un candidat nouveau centre : « C’est mon père qui me le demande ». Le mérite de Jean Sarkozy ? Celui de porter ce nom. Et l’on peut parier que ça passera, juste pour cette raison.


Les Hauts-de-Seine ne peuvent rester le fief d'un clan, ses habitants doivent combattre cette dérive monarchique, préfiguration de ce que voudrait Nicolas Sarkozy pour la Nation.

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