La mise au point de Cyril Piquemal, directeur de Cabinet de Ségolène

Publié le par Désirs d'Avenir Rueil

« En réponse aux articles parus dans Libération (Le soir où d'ex-royalistes ont soupé) et Le Point (La grande solitude de Ségolène Royal), je tiens à apporter la mise au point suivante :


De retour de la Fête de la fraternité, j'ai rejoint la fin d'un dîner - privé, faut-il encore le préciser ? - qui réunissait dans un restaurant connu de Dominique Besnehard neuf personnes, auxquelles Ségolène Royal avait confié des responsabilités. Ce dîner n'était pas l'acte fondateur d'une obscure conjuration ; il n'était pas destiné à fomenter un je-ne-sais-quel complot de brasserie. A la lecture des comptes-rendus qui en sont faits dans la presse, je ressens pourtant une intolérable sensation de manipulation. Comme si ce non-évènement avait été détourné de son but initial. Comme si la presse, avec l'aide de quelques souffleurs complices, lui avait donné une signification qu'il n'avait pas et qu'il n'aurait jamais dû avoir.


Ce soir là, après cette belle journée de Montpellier, j'allais retrouver des amis, qui dans l'épreuve des combats politiques menés avec Ségolène Royal ont noué des liens de fraternité très forts. La vie nous a fait prendre des chemins différents. Ainsi va-t-elle. Nous avons tous nos joies et nos peines, nos espoirs et nos déceptions. La politique a sa noblesse. Elle a aussi cette rudesse qui en fait un "sport de combat". Bien sûr que certains confièrent lors de ce dîner les bleus qu'ils avaient à l'âme. Comme souvent quand vient le soir. Comme souvent en politique. Mais demeurait au fond de tous la fierté de la lutte menée, sans regrets ni remords. Je ne me reconnais donc pas dans les articles parus hier. Et je me reconnais encore moins en ceux qui ont voulu salir Ségolène Royal.


Pour ma part je continue auprès d'elle. Nous avons à accomplir la promesse historique de la gauche : agir pour que chacun puisse regarder sa vie en éprouvant un légitime sentiment de satisfaction et de fierté. Fierté des perspectives d'ascension forgées par le travail et le mérite, avec l'appui de solidarités collectives puissantes. Fierté de transmettre à nos enfants une éducation, des valeurs et un monde à visage humain. Fierté d'avancer et non de reculer, tout simplement. Ségolène Royal porte haut ces combats. Et à rebours des conceptions conservatrices de la politique, elle a la lucidité et le courage de proposer sans relâche les innovations qui seules permettront à la gauche d'être fidèle à sa promesse.


A ceux qui, par tous les moyens, tentent de trainer dans la boue un combat légitime, je dis que l'on ne s'honore qu'en attaquant l'adversaire dans sa force. Qui ne respecte pas cette règle morale tacite apporte la preuve de sa petitesse et pour tout dire de son impuissance. A ceux que les multiples tentatives de déstabilisation récentes affectent, je conseille de lire ou relire ces quelques paroles de Grand Corps malade. Elles sont à l'image de Ségolène Royal et de tous ceux qui l'entourent ».


S'il y'a bien une idée qui rassemble, une pensée qu'est pas toute neuve.

C'est que quel que soit ton parcours, tu rencontres de belles épreuves

La vie c'est Mister Hyde, pas seulement Docteur Jekyll.

J'ai vu le film depuis longtemps, la vie n'est pas un long fleuve tranquille

T'as qu'à voir les réactions d'un nouveau né à l'hôpital.

S'il chiale si fort c'est qu'il comprend que souvent la vie va lui faire mal

Y'a des rires, y'a des pleurs, y'a des bas, y'a des hauts.

Y'a des soleils et des orages et je te parle pas que de météo

On vit dans un labyrinthe et y'a des pièges à chaque virage.

A nous de les esquiver et de pas calculer les mirages

Mais le destin est un farceur, on peut tomber à chaque instant.

Pour l'affronter, faut du coeur et un mental de résistant

J'ai des cicatrices plein la peau et quelques unes dans mes souvenirs.

Y'a des rescapés partout, j'suis qu'un exemple, ça va sans dire

Ca doit se sentir, faut pas se mentir, la vie c'est aussi la guérison.

Après la foudre, prends-toi en main et redessine ton horizon

Y'a des tempêtes sans visage où on doit se battre contre le pire.

Personne n'y échappe, Rouda, c'est pas toi qui vas me contredire

C'est l'ultime épreuve où tu affrontes la pire souffrance morale.

Quand la peine rejoint l'impuissance pour la plus triste des chorales

J'ai vu des drames à coeur ouvert, j'ai vu des gens qui s'accrochent.


(Mental, in Enfant de la ville)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article