Le gouvernement peut, contrairement à ce qu’il dit, bloquer l’augmentation du prix de l’essence
Chers amis, chères amies,
Comme je vous l’avais indiqué, j’étais hier l’invitée de l’émission Elysée 2012 sur Itélé. Vous pouvez visionner l’émission sur le site de cette chaîne (NDLR : ou sur ce blog).
Au cours de cette interview, j’ai fait une proposition très simple, très concrète et immédiatement perceptible par les Français, pour lutter contre la vie chère au moment où les prix des carburants atteignent des montants insupportables : que le Premier Ministre prenne un décret bloquant le prix de l’essence.
Cette possibilité, utilisée en 1990 par Pierre Bérégovoy, est ouverte pour une durée de 6 mois par l’article L 410-2 du code du commerce : « Le gouvernement arrête, par décret en Conseil d’État, contre des hausses ou des baisses excessives de prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé ». Il est évident que la situation actuelle dans les pays arabes justifie pleinement le recours à ce blocage des prix. Au gouvernement d’avoir le courage de s’en saisir.
Ce serait une bonne réponse aux propos scandaleux du PDG de Total qui annonce le litre d’essence à deux euros alors que son entreprise ne paie pas un centime d’euro d’impôt sur les sociétés en France.
Et ce serait surtout le seul moyen de soulager les Français obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Bien amicalement,
Ségolène Royal