Nomination dans les établissements publics : 2 poids, 2 mesures !
Les arguments de Luc Chatel pour écarter Patrick Devedjian de la présidence de l’EPAD semblent imparables : « il y a des règles, à 65 ans, on cesse ses fonctions à la tête d’un établissement public. Elles valent pour tout le monde. Le gouvernement ne souhaite pas les modifier pour un cas particulier ».
Mais voilà, ce qui a été refusé à Patrick Devedjian, celui qui, l’année dernière, voulait nettoyer les écuries d’Augias… a été accepté pour une autre présidence d’établissement public.
Lors du conseil des ministres du 7 mars, le projet de loi relatif au Grand Paris a été présenté. Le texte concernant les compétences de l’établissement public chargé de « la valorisation industrielle » des activités universitaires sur le plateau de Saclay, dans la banlieue Sud de Paris, les définit ainsi : « acquisitions immobilières, conduite d’opération d’aménagement, mobilisation de financement », c'est-à-dire les mêmes missions que celles de l’EPAD.
Il était déclaré : « Cet organisme sera administré par un conseil composé de représentants de l’état, le président du conseil d’administration assurera la direction général de l’établissement. »
Mais dans l’exposé des motifs qui accompagne le projet de loi, il est dit qu’ au travers d’un futur décret d’application « il sera dérogé à la loi du 13 septembre 1984 relatif à la limite d’âge dans la fonction publique à 65 ans pour le président du conseil d’administration ! »
N’est-ce-pas extraordinaire qu’une règle à laquelle on ne peut absolument pas déroger lorsque le bénéficiaire en est le fils Sarkozy, devient facultative dans un autre cas ? À moins qu’il y ait un candidat de plus de 65 ans à y placer. Il va bien falloir qu’on nous explique cette différence de traitement.