Pourquoi défendre les circuits courts
De nombreux reportages dans les médias nous ont expliqués le parcours, à titre d’exemple, d’un pantalon avant que nous l’achetions, de l’ordre de plusieurs fois le tour du monde. Nous savons aussi qu’une grande part de ce que nous consommons a franchi parfois plusieurs milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. On peut citer par exemple l’huile de palme, issue pour l’essentiel d’Indonésie et dont la production n'a même pas l'excuse de profiter à la population locale car ce sont souvent des multinationales occidentales qui exportent ce produit vers l’Europe. Pire encore, ces cultures lointaines, soit occupent des terrains voués autrefois aux productions locales, entrainant des famines dans les pays concernés qui, eux, n’ont pas les moyens financiers d’importer, soit détruisent les forêts primaires essentielles à la survie de la planète, ainsi que leur faune.
Défendre les circuits courts, c’est d’abord une cause écologique, évitant de longs trajets en consommant local, protégeant la diversité et la vie sous toutes ses formes.
Si l’on reprend l’exemple de l’huile de palme, dont la preuve de la dangerosité pour la santé est faite, il existe d’autres oléagineux, moins nocifs et produits à proximité des lieux de consommation.
Mais c’est aussi un moyen de défendre l’emploi dans nos territoires : dans l’industrie et les PME qui ont fait la preuve de leur savoir-faire, dans l’agriculture qui perd chaque année plusieurs milliers d’emplois d’exploitants découragés… lorsqu’on sait que de nombreux emplois sont délocalisés pour garantir de meilleures rémunérations aux actionnaires.
En scrutant les étiquettes de vos achats, en évitant de manger des fruits et légumes hors saison, venus obligatoirement de loin, vous défendez la planète, vous défendez l’emploi !