Acclamée au Zénith, Ségolène Royal repart « au combat »

Publié le

meeting-zenith-01.jpg
Ségolène Royal est repartie « au combat » contre une droite « sans complexe » et un « gouvernement insatiable », appelant les Français à envoyer « massivement » des députés socialistes à l'Assemblée nationale.

Après quelques jours de vacances en Tunisie et des apparitions en Poitou-Charentes, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle remontait sur une estrade politique pour la première fois depuis son échec au soir du 6 mai.

Sur la scène du Zénith, elle a été accueillie par trois minutes d'applaudissements et de cris « Merci Ségolène ! », lors du meeting de lancement de la campagne législative du PS.

Devant 6 000 personnes, la présidente de la région Poitou-Charentes a pris la parole après Bertrand Delanoë mais avant les autres ténors du PS, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et François Hollande, qui étaient tous assis au premier rang.

Des messages de Lionel Jospin et d'Henri Emmanuelli devaient également ponctuer la soirée placée sous le signe de « "La gauche qui agit, la gauche qui protège ».

« "Aujourd'hui, nous nous mobilisons pour des élections majeures. Voulez-vous oui ou non les pleins pouvoirs pour un gouvernement insatiable qui prétend incarner à lui seul la droite et la gauche ? », a demandé Ségolène Royal au public.

« Ce que la droite attend, c'est un pouvoir hégémonique, un rouleau compresseur qui se dresse et pour lequel tout deviendra possible, même le pire », a-t-elle dit, détournant le slogan de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Elle a lancé un appel aux 17 millions d'électeurs ayant voté pour elle le 6 mai et « au-delà ».

SARKOZY, PRESIDENT DE L'UMP...

« Nous serons bien vite rejoints quand (les Français) réaliseront que le bouclier fiscal c'est pour quelques-uns mais que les franchises médicales c'est pour tout le monde (...), que la suppression des droits de succession, c'est seulement pour les 20 000 plus grosses fortunes mais que la dégradation des services publics c'est pour tout le monde. »

« Ne vous y trompez pas: ce gouvernement que Nicolas Sarkozy a composé à sa main (...) n'est pas un gouvernement d'ouverture, c'est un casting attrape-tout qui fait courir des risques au pays dès lors qu'il aggravera les inégalités et attisera les ressentiments les plus dangereux », a insisté Ségolène Royal.

« Nous repartons au combat ! », a-t-elle lancé, persuadée que « ce qui a été semé » pendant la campagne présidentielle « va germer et fleurir » aux législatives.

A son arrivée, l'ancienne candidate à l'Elysée avait tenu un bref point de presse à part, devant le Zénith, au moment où les « éléphants » arrivaient dans la salle de spectacle parisienne.

La présidente de la région Poitou-Charentes, qui ne se représente pas aux législatives, a estimé que la participation de Nicolas Sarkozy à un meeting de campagne, au Havre mardi soir, était en « contradiction » avec sa fonction.

« C'est vrai que c'est la première fois qu'un président de la République, aujourd'hui normalement le président de tous les Français, s'implique de façon partisane », a-t-elle déclaré devant les caméras. « Il se comporte encore comme le président de l'UMP. »

Face à cette « extrême concentration des pouvoirs » dans les mains de la droite, il y a « aujourd'hui une opposition nouvelle à créer », a-t-elle fait valoir, refusant cependant de répondre à la question « prendrez-vous la tête de l'opposition ? ».

« Ce n'est pas le sujet aujourd'hui. Le moment venu, je vous dirai ce que je pense », a-t-elle déclaré dans une pirouette. Lundi soir, sur France 2, l'ex-impétrante présidentielle a expliqué qu'elle ne s'interdisait rien pour le futur.

Source

anti_bug_fck
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article