Franchises médicales: critiques dans les CPAM

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Les présidents des CPAM des 8 départements de Midi-Pyrénées ont exprimé leur opposition aux franchises médicales
 
Dans un courrier aux parlementaires de la région, ils les qualifient « au mieux d'illusion et au pire de tromperie » et dénoncent « un plan de plus qui ne va rien régler ».
 
A partir du 1er janvier 2008 une part non remboursée est prévue sur les médicaments (50 centimes), les actes paramédicaux (50 centimes) et les transports sanitaires (2 euros).
 
Pour les présidents des CPAM de Midi-Pyrénées, « c'est un plan de plus qui ne va rien régler au problème de la Sécurité sociale, car on ne règle pas le problème des ressources et du financement ».
 
Les signataires du texte se déclarent « très fidèles aux principes qui ont prévalu à la création de la Sécurité sociale ». « A l'époque, le principe était simple: on cotise en fonction de ses moyens, on reçoit en fonction de ses besoins », a souligné le président de la CPAM de la Haute-Garonne Bernard Giusti.
 
« Le vrai problème est celui du financement et on n'en parle pratiquement pas », ajoute-t-il. Bernard Giusti fait un rapprochement entre les déficits de la Sécurité sociale (11,7 milliards d'euros) et de l'Assurance maladie (6 milliards) et les niches fiscales dénoncées par la Cour des comptes, notamment les exonération des stock options, qui s'élèvent à 35 milliards.
 
Avec ce système de franchises, « on entre dans un système où l'accessibilité de tous à des soins de qualité est de plus en plus remise en cause », fait remarquer Bernard Giusti pour qui « les mutuelles glisseront vraisemblablement vers un système 'assuranciel' établi en fonction des  ressources ». « Le principe de solidarité ne jouera plus », regrette-t-il.
 
Source : France 2
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