Manifestation à Paris contre les franchises médicales

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Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester samedi à Paris pour protester contre l'instauration à partir du 1er janvier 2008 de « franchises » médicales, une partie des dépenses de santé restant à la charge des malades.

Partis de la gare Montparnasse, les manifestants, qui répondaient à l'appel de plusieurs dizaines d'associations, de syndicats et de partis de gauche, devaient gagner dans l'après-midi le quartier des ministères, près des Invalides.

Des représentants des manifestants devaient être reçus aux cabinets du ministre du Travail Xavier Bertrand et de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, ont annoncé les organisateurs.

Les présidents de l'Association des accidentés de la vie et de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante ont prévu de lire en fin de cortège des discours critiquant les intentions du gouvernement.

« La France qui se lève tôt a mal au travail, la France qui se lève tôt ne veut pas travailler plus pour gagner plus, elle veut travailler mieux et ne pas arriver à la retraite usée et malade », déclare dans son texte transmis à la presse François Desriaux, président de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante.

« Est-ce de votre faute s'il faut acheter une boîte de médicament ou payer une séance de rééducation parce que les règles élémentaires de sécurité n'ont pas été respectées dans l'entreprise ? », s'interroge Arnaud de Broca, président de l'association des Accidentés de la vie dans son texte.

Il a estimé que les franchises médicales revenaient à faire porter la charge de la solidarité sur les malades. « Faut-il comprendre que vous êtes responsables de votre accident du travail ou de votre maladie professionnelle ? », ajoute-t-il.

A partir du 1er janvier, les malades devront payer 50 centimes d'euro sur chaque boîte de médicament et acte paramédical et deux euros par transport sanitaire. Ces « franchises médicales » seront plafonnées à 50 euros par an et ne toucheront pas les Français les plus pauvres.

La mesure, censée financer la lutte contre la maladie d'Alzheimer et contribuer à résorber le déficit de la sécurité sociale, qui a atteint 11,7 milliards d'euros en 2007, rapportera 850 millions d'euros, selon les prévisions du gouvernement.

Source :
Le Monde
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