Bernard Laporte épinglé dans une enquête fiscale

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Une enquête fiscale visant l'entraîneur du XV de France Bernard Laporte épinglerait une série d'irrégularités parmi lesquelles : double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspect, fausses factures, travail au noir ou encore retraits en espèces, affirme vendredi "L'Equipe" sur son site Internet.

Interrogé sur cette enquête, à paraître en intégralité samedi dans "l'Equipe Magazine", contre son futur secrétaire d'Etat chargé de la jeunesse et des Sports, le président Nicolas Sarkozy a estimé que la "présomption d'innocence est quelque chose qui doit exister".

"Je l'ai d'ailleurs déjà fait fonctionner pour André Santini", a rappelé le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse après le sommet européen informel de Lisbonne, évoquant le cas du secrétaire d'Etat à la Fonction publique, poursuivi dans une enquête sur le projet de création de la Fondation Hamon. "Ca me paraît raisonnable", a ajouté le chef de l'Etat sans autre commentaire.

"Vous croyez que moi, je vais aller dans une société faire des malversations?", a déclaré Bernard Laporte lors d'un entretien accordé mardi à "L'Equipe Magazine". "Je vous parie tout ce que vous voulez que ça ne débouchera sur rien à l'arrivée. Si ce n'est ce redressement concernant la TVA".

Le site lequipe.fr cite un extrait du rapport de la direction nationale d'enquêtes fiscales (DNEF) sur des restaurants de la chaîne Olé Bodega dans lequel celle-ci expliquerait que "les associés font des prélèvements (d'espèces) dans la caisse. M. Laporte (est) nommément cité (...) Dans une note saisie par le fisc, l'expert-comptable des sociétés visées par l'enquête adresse ainsi cette mise en garde aux associés, dont Bernard Laporte : (...) Vous n'avez plus les moyens de puiser à l'infini dans la caisse".

Le rapport du fisc a été remis en mars 2007, au terme de près d'un an d'enquête et d'une quinzaine de perquisitions. Dès décembre prochain, les infractions fiscales seront prescrites, affirme le site d'informations sportives.

Le parquet de Paris a affirmé vendredi qu'il n'avait pas été saisi de ces éléments. En revanche, le procureur Jean-Claude Marin a pris des réquisitions pour s'opposer à l'ouverture d'une information judiciaire pour "favoritisme" qui pourrait viser Bernard Laporte.

Le 23 mars une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée contre X, mettant nommément en cause l'entraîneur du XV de France pour une intervention dans un dossier d'autorisation pour exploiter des machines à sous en 2005. Pour le parquet de Paris, les faits visés ne peuvent pas être définis comme du favoritisme, mais la décision d'instruire ou non la plainte appartient au doyen des juges d'instruction.

Sur le Net:
http://www.lequipe.fr

Source :
La Tribuneavec Associated Press
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