Retour sur le Zénith et la fraternité
Les médias traditionnels - à part quelques notables exceptions - n’ont pas traité positivement l’événement, parlant de “pipolisation” de la politique et ne traitant que de la nouvelle allure de Ségolène Royal.
Nous ne parlerons pas de “complot”, mais nous pouvons noter qu’aucun média traditionnel ou presque (à la différence de médias alternatifs sur internet par exemple) ne rappelle l’esprit positif des participants à ce rassemblement. Aucun ou presque ne rappelle leur incroyable diversité : des Français de toutes origines sociales, culturelles, ethniques, de tout âge. Des socialistes et sympathisants de toutes les sensibilités. Ce samedi soir au Zénith était la parfaite illustration de la France métissée. C’était la preuve que la France peut être fraternelle et solidaire. Aucun contrôle strict à l’entrée (gratuite), aucune discrimination, aucun “filtrage” et une ambiance sereine, confiante et joyeuse.
Ce rassemblement était ouvert à tous et n’avait pas pour objectif de présenter la motion. Il s’inscrivait dans une logique de rassemblement populaire autour de la fête. Parlons-nous de “pipolisation” de la politique lorsque l’on évoque la “Fête de l’Humanité” ? Non, il s’agit pourtant du même type d’événement. Parler des difficultés quotidiennes des Français à travers des chansons, des animations, des sketchs, des discours. Le faire dans un esprit dynamique, rassembleur et positif pour fédérer un maximum de volontés. À l’issue de cette “fête”, c’étaient 5 000 militants ou sympathisants remotivés qui rentraient chez eux prêts à défendre la solidarité et l’idéal socialiste à travers tout le pays.
Les critiques à l’encontre de ce rassemblement émanent essentiellement de la vieille garde de notre parti, incapable de susciter l’enthousiasme populaire. Ségolène Royal a mobilisé un samedi après-midi plus de 5 000 personnes. Qui d’autre au PS pourrait en faire autant aujourd’hui ?
Les “éléphants” de notre parti qui se sont tant moqués de cet événement ne devraient-ils pas davantage cibler leurs attaques contre la politique destructrice de la droite au pouvoir ?
En dénigrant une telle scène, ne craignent-ils pas de mépriser tous ceux qui y ont participé ? Ces militants, pas toujours membres de Désirs d’Avenir, qui se sont levés parfois à 4 h du matin pour prendre un bus commun ou faire du covoiturage en destination de Paris ?
À ceux qui reprochent à Ségolène Royal de faire la fête pendant que la crise financière s’abat sur le monde, nous leur demandons ce que eux ils font. Ils se lamentent ? Ségolène Royal préfère rassembler, fédérer pour faire face à nos défis et difficultés. Cette réunion n'était pas qu'une "fête". C'était une remobilisation. Ce n'était pas être hors du monde. C'était, au contraire, y être entièrement et positivement. Ce n'était pas un rassemblement “people”. C'était une fête populaire avec des artistes motivés (et motivants) qui replacent enfin leur action et leur engagement au coeur de la société.
Reproche-t-on à Neg'Marrons, Trust, Cali, Yannick Noah, Hervé Vilard, Benjamin Biolay, Trade Union, Ridan, Da Silva, Ariane Mnouchkine, Princess Anies, Mohamed Lamin, Phil Darwin, Alexis Rault, Patrice Maktav, et les autres de parler de politique à travers leurs spectacles ? Non, bien entendu.
À ceux qui reprochent à Ségolène Royal de s’être mise en scène, qu’en aurait-il été si elle n’avait pas été sur scène pour parler et évoquer les dérives du pouvoir actuel ou la crise financière ? Il lui aurait alors été reproché à coup sûr de ne pas prendre la mesure de la situation !
En réalité, nous sentons un décalage très net entre les “éléphants” (tous invités à ce rassemblement, faut-il le rappeler ?) et la base militante de notre parti. Aujourd’hui, il y a bien, malheureusement, le parti “d’en haut” et le parti “d’en bas”. À la différence des “éléphants” premiers signataires d’autres motions, Ségolène Royal n’a jamais été dans les instances dirigeantes du Parti et veut profondément le renouveler. Elle le prouve déjà en mettant en avant une nouvelle génération. Qui d’autre qu’elle promeut de jeunes élues telles Najat Belkacem, Aurélie Filippetti ou Delphine Batho ? Au final, nous rappellerons simplement qu’une voix d’un “éléphant” ne vaut pas plus qu’une voix d’un militant.
Concentrer toute son énergie contre un tel rassemblement alors qu’aujourd’hui la crise financière menace des millions de personnes, c’est un véritable laissez-passer pour la droite.
Par l’équipe de Ségolène Royal