Pour lutter vraiment contre la crise économique

Publié le

Ségolène Royal annonce la mise en place d’un salaire garanti de transition pour les salariés des entreprises en difficultés


Alors que Ségolène Royal rencontrait les salariés du Bassin d’emplois de Châtellerault qui sont fortement touchés par les difficultés que connaît le secteur de l’automobile, elle a qualifié de « saupoudrage » les mesures sociales annoncées la veille par Nicolas Sarkozy, et a demandé « un moratoire de la dette des ménages liée au logement » pour relancer la consommation.


« On attendait des décisions plus radicales de la part du chef de l'État. C'est du saupoudrage. On ne voit pas bien quel est le choix économique, l'axe de la relance. Ca manque d'envergure. Même si des choses vont dans le bons sens, si Nicolas Sarkozy commence à lâcher un peu sur le pouvoir d'achat, il faut aller plus loin. La consommation viendra de la relance. Outre l'augmentation des salaires partout où c'est possible, il existe des actions simples et fortes.


Comme en Allemagne, l'État doit entrer dans le capital des banques. Il doit exiger ensuite d'elles par une loi qu'il y ait un moratoire de toutes les dettes liées au logement pour les Français modestes et moyens pendant 12 mois. Cette mesure simple, efficace, populaire donnerait une bouffée d'oxygène. Les gens n'arrivent plus à rembourser, à payer leur loyer, parce qu'ils sont au chômage. Cela coûtera moins cher en terme en dégâts sociaux que de laisser basculer les familles dans l'endettement, le surendettement. »


Ségolène Royal regrette l’inertie de l’État qui, malgré les annonces successives de mise en place d’un plan de 600 millions d’euros pour la filière automobile, n'a toujours pas de solutions pour le maintien des entreprises et des emplois sur le bassin de Châtellerault.


Ségolène Royal demande au gouvernement de mobiliser ce fonds pour racheter l’entreprise New Fabris et sécuriser les savoirs automobile en France, en attendant la reprise de l’activité.


Elle a aussi demandé que l'État assure une garantie de maintien de salaires, comme le fait la Région Poitou-Charentes.


En Poitou-Charentes, la Région va agir rapidement pour limiter le nombre de licenciements et le chômage partiel dans les entreprises qui souffrent de la crise. Ségolène Royal a proposé aux organisations syndicales l’extension du Contrat Régional de Sécurisation des Parcours Professionnels (CRSPP) aux salariés. Il est actuellement limité aux personnes licenciées.


La Région va étendre le CRSPP aux salariés des entreprises qui envisagent des plans sociaux ou le recours massif au chômage partiel.


La rémunération sera de 90 % du salaire net et limitée aux salariés touchant moins de 1,5 fois le SMIC. Cette mesure sera proposée pour les salariés ayant choisi de s’engager dans une formation. C’est une mesure qui peut être élargie au plan national.


Pour en savoir plus :

Regarder le reportage sur la table ronde avec les représentants des salariés, le 19 février 2009

Lire le verbatim de la rencontre avec les salariés

Ecouter l'interview de Ségolène Royal sur RTL

Lire la dépêche de l'agence AP

Lire la note d'information sur le bassin d'emplois de Châtellerault


Source :
Désirs d’Avenir

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article