Des chiffres
Dans un article de presse publié récemment, j'apprends que les français sont idiots, ils pensent que les prix ont augmenté considérablement mais que c'est une vue de l'esprit !
L'inflation est perçue à hauteur de 4 % par an par la population, elle ne serait, selon le CREDOC (centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), que de 1,5 %. Par ailleurs, les fruits et légumes serait en hausse de 1,7 %, alors que les consommateurs estiment l'augmentation à 2,5 %.
Et comment est-on arrivé à cette conclusion ? Ca viendrait d'une déconnexion de la réalité suite au passage à l'euro. Ces messieurs du CREDOC sont-ils allés remplir un caddy de supermarché de produits vraiment indispensables pour une famille française moyenne ? Je n'en suis pas sûre.
Il parait que nous nous focalisons sur la baguette de pain, le café ou le logement. Chacun sait qu'on n'a pas besoin de pain ni de logement. On peut manger ses stocks options, on peut se loger gratuitement dans les logements de fonction des hauts fonctionnaires ou dans l'une des villas mise gracieusement à disposition par les parents !!!
Nous sommes d'ailleurs si riches, les salariés moyens et pauvres, que le MEDEF envisage de faire intégrer les charges patronales dans notre salaire.
Mais, Mesdames et Messieurs les grands dirigeants d'entreprises, avez-vous songé qu'une fois qu'on aura investi tout notre salaire pour vous enrichir, qui achetera votre production ?
On comprend mieux l'origine de l'augmentation importante des assujetis à l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). En 2006, 400 000 foyers fiscaux devront s'acquitter de cette contribution, soit 60 000 de plus qu'en 2005.
Il est certain qu'à ce point, on ne sache plus très bien ce qui compte, acheter une voiture de luxe au jeune fils de la famille qui vient péniblement de réussir son bac ou investir dans une énième villa sur la côte d'Azur. Mais on laisse le choix du type de pain ou de la marque de café aux employés de maison.