Meeting de Paris
La candidate socialiste à la présidentielle a salué mardi devant 8 000 personnes « la famille de la gauche rassemblée ».
Ses partisans, réunis à
La candidate socialiste est apparue très déterminée à relever le gant, et convaincue de la justesse de sa campagne fondée sur la démocratie participative, malgré les interrogations qu'elle a suscitées. « Je suis toujours là et bien là », la droite « je ne la crains pas », a lancé comme dans un défi à ses adversaires Ségolène Royal, portée par les acclamations d'une salle comble, avant la présentation dimanche de sa plate-forme présidentielle.
Mme Royal s'est retrouvée aux côtés du maire de Paris Bertrand Delanoë, et tout près de son ex-challenger dans la course à l'investiture PS, Dominique Strauss-Kahn.
Toute la gauche qui la soutient était au rendez-vous : Henri Emmanuelli, député des Landes et dirigeant de la gauche du parti, Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, Christiane Taubira (PRG), l'ex-ministre Bernard Kouchner, Arnaud Montebourg, Jack Lang, Jean-Marc Ayrault, Patrick Bloche, premier secrétaire fédéral de Paris, ou le jospiniste Daniel Vaillant
Fronde contre la droite
Le patron du PS à Paris, Patrick Bloche, avait donné le ton en dénonçant « la campagne détestable et haineuse de la droite contre notre candidate, cette droite des coups bas et des coups tordus »
Le maire de Paris Bertrand Delanoë a sommé « le candidat sortant » Nicolas Sarkozy de « rendre des comptes » de son action depuis cinq ans et d' « assumer ses amitiés politiques », citant Charles Pasqua, Patrick Balkany, Alain Carignon, qui tous ont eu des démêlés avec la justice.
Ségolène Royal a renchéri en s'en prenant à « ceux d'en face, à droite et dans leurs relais dociles dans les médias ». Ils « m'avaient déjà congédiée, accablée de toutes les insuffisances et de toutes les impotences, vilipendée dans des publications sordides, à la Une d'hebdomadaires liés au pouvoir »
Selon Mme Royal, plus animée qu'à l'habitude dans sa gestuelle, « il y a sans doute un peu d'argent à gagner pour ces conglomérats de la finance et des médias, mais surtout, il y en a tellement à perdre si la gauche gagne les élections »
Parce que la bataille sera « dure », « j'ai voulu redonner la parole au peuple », a expliqué la candidate. « Je m'engage à ce qu'elle ne vous soit pas confisquée (...) Avec votre parole, j'élèverai la France ». Pour Mme Royal, la droite n'a qu'une obsession : « la défense de ses privilèges, de ses passe-droits, de ses abus, de ses réseaux et de ses clientèles, de son impunité »
Selon la candidate socialiste, M. Sarkozy est le candidat d'une droite « qui se bushise" et a emprunté à la droite américaine du temps de la guerre du Vietnam et à la dictature brésilienne » lorsqu'il a affirmé : « s'il y en a que ça gêne d'être en France, qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas ».
Source : France 2