Sarkozy: promesse d'une « amnistie déguisée » à Chirac ?
D'après les informations du Canard enchaîné, le candidat UMP aurait promis au chef de l'Etat, en échange du soutien de ce dernier, d'instaurer un article de loi qui pourrait permettre au président sortant d'éviter toute poursuite judiciaire. L'Elysée et l'entourage de Nicolas Sarkozy démentent.
Selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac auraient passé un accord : en échange du soutien de ce dernier, le candidat UMP s'est engagé, en cas de victoire à la présidentielle, à instaurer un article de loi qui pourrait permettre au président sortant d'éviter toute poursuite judiciaire.
« Purement et simplement annulés »
Le dispositif consisterait à faire passer un article dans le projet de loi destiné à renforcer la délinquance que le candidat de l'UMP s'est engagé, s'il est élu, à faire voter dès le mois de juillet prochain. Ce texte imposerait aux juges « de clore leurs dossiers dans des délais très stricts », selon un proche du chef de l'Etat cité par l'hebdomadaire satyrique: « Les dossiers trop anciens, encore à l'instruction, seront purement et simplement annulés. Le tout au nom d'une bonne administration de la Justice... »
Jacques Chirac serait impliqué dans trois affaires, rappelle le journal : celle de l'emploi fictif d'une secrétaire de l'ancien RPR, le dossier de dizaines d'emplois fictifs de la Mairie de Paris ainsi que celui des fausses factures de l'imprimerie municipale Sempap.
« Grand nettoyage »
« D'anciens collaborateurs de Jacques Chirac, comme Robert Pandraud (ex-ministre de la Sécurité publique dans le gouvernement Chirac de 1986 à 1988), et Michel Roussin (ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris entre 1989 et 1993) pourraient également profiter de ce grand nettoyage. Même traitement pour Jean Tiberi », ancien maire de Paris, explique Le Canard enchaîné.
L'hebdomadaire signifie que cette nouvelle règle judiciaire pourrait en outre « rendre caducs » des dossiers touchant directement Nicolas Sarkozy dans les Hauts-de-Seine, dont celui lié à son appartement de l'île de Jatte, datant de 1997.
Jacques Chirac est susceptible d'être entendu par des juges après la fin de son second mandat, le 16 mai.
L'Elysée et l'entourage de Nicolas Sarkozy jugent sans fondement les informations du Canard enchaîné. Claude Guéant, directeur de campagne du candidat UMP, à déclaré : « Tout cela, je ne sais pas d'où ça vient. C'est une information sans fondement. Par conséquent, je n'ai aucun commentaire à faire ». Roger Karoutchi, sénateur UMP et proche de Nicolas Sarkozy, a jugé pour sa part ces allégations « franchement ridicules ».
Source : www.lexpress.fr, avec Reuters