Ségolène reçoit le soutien de 100 associations de quartiers populaires

Publié le par Dominique Millécamps

Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, a reçu jeudi le soutien de cent associations de quartiers populaires qui ont lancé un appel "pour dire non aux inégalités, aux discriminations et à la stigmatisation".

La candidate a reçu 40 de leurs représentants à déjeuner dans ses bureaux du boulevard Saint-Germain, où elle a rendu hommage à leurs réserves d'"énergie, d'intelligence, de volonté".

Je veux m'appuyer sur ce mouvement associatif pour ne pas décevoir", a-t-elle ajouté devant la presse. Elle a précisé que c'était les associations qui avaient demandé à la rencontrer.

Elle a refusé l'emploi de "mots grandiloquents comme le plan Marshall", une formule employée jadis par le ministre délégué à la Ville Eric Raoult et reprise aujourd'hui par son adversaire UMP Nicolas Sarkozy.

"C'est une façon de se moquer des gens, faire croire que les choses vont changer parce qu'on trouve un vocabulaire-chapeau. Ce n'est pas ma façon de faire", a-t-elle dit.

"Rien n'a été réglé dans les quartiers depuis les récentes émeutes", a encore dit Mme Royal, évoquant le "risque de fracture sociale et républicaine" et promettant si elle est élue "une remise à niveau des services publics".

Brahim Abbou, représentant l'association "Montpellier contre la violence" et porte-parole du groupe, a indiqué que les associations n'étaient pas "génétiquement de gauche" - allusion aux déclarations de M. Sarkozy sur la génétique - mais qu'elles croyaient "beaucoup aux propositions" de Ségolène Royal.

Le seul hommage "humoristique" qu'il a voulu rendre à Nicolas Sarkozy, c'est, a-t-il dit, d'avoir "réussi à politiser les associations de quartiers".

"L'enjeu des présidentielles est majeur pour nous. Ce ne sera pas votre victoire, mais notre victoire", a-t-il ajouté à l'adresse de la candidate.

Les associations, qui ont incité les gens à s'inscrire sur les listes, ont indiqué que le 22 avril il y aurait "des initiatives citoyennes pour inciter les gens à aller voter".

Les promoteurs de la pétition ont espéré rassembler sur ce texte de soutien "200 associations d'ici le deuxième tour".

"Nous lançons un appel au secours, si votre adversaire est élu, l'exaspération sera totale, et le désespoir encore plus profond", a dit encore Brahim Abbou.

Publié dans Soutiens

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