Les propositions de Ségolène Royal pour les PME

Publié le par Désirs d'Avenir Rueil

Ségolène Royal a fait des propositions en faveur des petites et moyennes entreprises : un « small business act » à la Française et un grenelle des PME. En retour, elle leur a demandé de s’engager pour le pays et leur a dit ce qu’elle attendait d’eux.

 

Ségolène Royal était l’invitée du club ETHIC, ce mercredi 15 juin devant 200 chefs d’entreprises. Elle a répondu à leurs questions : « qu’est ce que les entreprises peuvent attendre de la gauche ? » Mais elle leur a retourné la question : « qu’est ce que vous pouvez faire pour notre pays ? et voilà ce que j’attends de vous. »

 

Les propositions de Ségolène Royal pour les Petites et Moyennes Entreprises.

 

1) Un Grenelle des PME et de l’esprit d’entreprise sera réuni pour fixer la nouvelle donne. Les décisions seront arrêtées avant le vote de la loi de finance 2013. Ces règles resteront stables pendant la durée du quinquennat

 

2) Un « small business act à la française » en faveur de la croissance des PME. L ‘ importance stratégique des PME n’est plus à démontrer. Au cours des dernières années les PME ont créé 80 % de nouveaux emplois, malgré ça les PME rencontrent des difficultés pour changer de taille notamment en raison d’obstacles bureaucratiques. C’est ainsi que 80 % des aides à l’innovation vont aux entreprises de plus de 1 000 salariés, ce qui n’est ni efficace ni juste. Il s’agira de :

- Donner à chaque administration ou établissement public un objectif d'achats publics réalisés en faveur des PME indépendantes (minimum de 23 % aux USA).

- Garantir aux PME l’accès aux fonds publics de recherche et encourager le dépôt de brevets.

- Agir pour une simplification administrative et commerciale permettant aux PME d’accéder aux aides et aux marchés publics (accompagner la dématérialisation des procédures).

- Accompagner la conquête de nouveaux marchés, créer des guichets uniques pour les aides à l’exportation actuellement peu lisibles. Créer des guichets dans les pays à forte croissance (Chine, Inde, Brésil) pour une prospection efficace.

- Réduire les délais de paiement à 30 jours pour répondre à la préoccupation constante des PME au regard des flux de trésorerie.

- Accorder une seconde chance aux entreprises qui déclarent faillite.

- Aider les PME à transformer les défis environnementaux en opportunités.

- Le gouvernement français soutiendra le projet « Priorité aux PME » de la Commission Européenne : création d’un nouveau statut de SPE (société privée européenne) avec une procédure simplifiée et des coûts réduits. Ce nouveau statut permettra de créer une société sous une même forme juridique quelque soit l’État membre.

- Taux réduit de TVA sur les services fournis localement par les PME à forte intensité de main d’œuvre ; accès facilité au financement et à l’innovation

 

3) Une politique industrielle forte axée sur la croissance verte, le développement des énergies renouvelables et des véhicules décarbonés reposant sur la mobilisation des pôles de compétitivité, des appels à projets nationaux et le soutien à la mutation écologique des entreprises. La formation des ingénieurs dans notre pays qui commence à manquer dangereusement constituera une priorité nationale.

 

4) Une véritable politique d’innovation en faveur des PME : en redéployant les aides, notamment le crédit d’impôt recherche vers ces PME et en favorisant l’investissement dans la Recherche & Développement. Favoriser le développement des secteurs à forte valeur ajoutée, en les aidant notamment à se constituer en "clusters", et à travailler avec la recherche publique et les universités et les régions qui sont chargées du développement économique et de la formation professionnelle.

 

5) La création d’une banque publique d’investissement en s’appuyant sur le capital risque et les fonds d’investissement qui financent l’amorçage et le développement pour financer les PME et les industries et les aider à investir et se développer. Cette réforme bancaire permettra également que l’État et les Régions puissent prendre des participations au capital dans des secteurs stratégiques (Heuliez)

 

6) La modularité de l’impôt sur les sociétés pour une fiscalité plus équitable et pour donner la priorité à l’investissement des entreprises avec un taux plus bas si le bénéfice est réinvesti, et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.

 

7) La sécurisation du parcours des jeunes créateurs en soutenant la création d'entreprises, en généralisant les ateliers de la création dans toutes les régions et les bourses désirs d’entreprendre.

 

8) Encourager les nouvelles formes d’entreprises

 

 

Ségolène Royal a demandé aux entreprises ce qu’elles pouvaient faire pour le pays. Ségolène Royal leur a dit ce qu’elle attendait d’elles. C’est la « nouvelle donne » :

 

1) Le soutien au pacte de confiance pour l’emploi des jeunes qui sera une grande cause nationale : les entreprises doivent prendre les jeunes en alternance et en apprentissage, les payer correctement, leur donner une première chance. C’est leur propre intérêt qu’elles défendent ainsi.

 

2) Moderniser le dialogue social dans l’entreprise au même titre que ce qui se passe dans les pays nordiques pour créer une société de confiance.

 

3) « Sécuriser les parcours professionnels ». Faire de la formation professionnelle une priorité à l’innovation.

 

4) Lutter contre la souffrance au travail.

 

5) Redéfinir le contenu de l’emploi des seniors.

 

6) Agir contre la précarité et pour l’augmentation des bas salaires et l’égalité hommes-femmes.

 

7) Accepter le conditionnement des aides à l’impossibilité de licencier ou de délocaliser si l’entreprise marche bien.

 

En conclusion, Ségolène Royal a appelé les entreprises à se mobiliser et les a assurées qu'elle ferait tout pour incarner l'esprit d'entreprise qui permettra à la France de repartir sur de bonnes bases et de renouer avec la croissance et l'emploi.

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