Congrès du PSE : remettre l'Europe en mouvement

Publié le par Dominique Millécamps

Ségolène Royal veut « remettre l'Europe en mouvement » et une « Europe des gens »

La candidate socialiste à la présidence française Ségolène Royal a affiché sa volonté de « remettre l'Europe en mouvement» et de «construire l'Europe des gens » à Porto sous les ovations des socialistes européens réunis en congrès.

« Je veux si je suis élue, remettre l'Europe en mouvement, lui redonner un souffle » a déclaré Mme Royal accueillie en star par ses pairs du Parti Socialiste Européen.

« Je veux que l'Europe avance par la preuve et l'action, il faut construire l'Europe des gens qui réussit à lutter contre le chômage, contre la vie chère, contre toutes les formes de précarité » a-t-elle ajouté.

Elle en a appelé à la « responsabilité historique » des socialistes européens. « Le monde d'aujourd'hui est celui du désordre établi, notre responsabilité historique » c'est « de répondre aux angoisses des peuples » en « inventant pour établir un ordre international juste » a-t-elle lancé.

Elle a fustigé le « défaut de règles ». « Jamais le monde n'a eu autant besoin de règles justes fondées sur des valeurs partageables (...), c'est là que se trouve la nouvelle mission des socialistes en Europe » a-t-elle assuré.

« J'ai besoin des socialistes européens » et « je prends l'engagement si je suis élue de participer à chaque réunion des leaders socialistes avant les sommets européens et les grandes conférences internationales » a-t-elle dit.

« Il est évident, indispensable, c'est une condition de notre crédibilité socialiste que chaque conseil européen soit précédé d'une déclaration politique du parti socialiste européen » a-t-elle souligné.

Elle a prôné une « Europe de la matière grise, de l'intelligence, des qualifications, l'Europe de la recherche, de l'environnement, de l'après-pétrole » et appelé les socialistes à « porter l'ambition sociale de l'Europe ». « Nous devons faire émerger des coopérations interrégionales, des pôles de compétitivité à dimension européenne » a-t-elle ajouté.

Evoquant « rapidement » la question institutionnelle elle a jugé que l'« Union à 28 a besoin de règles nouvelles pour bien fonctionner ».

« Nous devons nous mettre à la tâche, mais les règles de fonctionnement ne sont pas une fin en soi mais un outil » au service du peuple européen. Elle a souhaité sur la base des propositions de la prochaine présidence allemande de l'UE, « que nous puissions déboucher pendant la présidence française » (2e semestre 2008). « J'y consacrerai toute mon énergie » a-t-elle promis.

Elle a évoqué à la fin de son discours son récent voyage au Proche-Orient, assurant qu'elle y avait trouvé une « soif désespérée d'une cohérence des socialistes européens ». Elle a fait part du message que lui ont délivrés ses interlocuteurs : « tous estiment que les socialistes ont un rôle à jouer et que nous devons faire l'effort de comprendre et d'arrêter des initiatives communes ».

AFP

Publié dans Ségolène et l'Europe

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