Liberté, Egalité, Fraternité, par Danielle Mitterrand

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Petit rappel :

Depuis 1875 nous chérissons notre République, sauvée définitivement des royalistes à une voix prés par le vote de la loi Wallon.

Res Publica, chose commune : C’est notre bien commun.


L’intérêt général : C’est non pas l’addition mathématique des intérêts particuliers mais la condition indispensable par laquelle les individus peuvent à la fois être libres  et ensembles.


Le peuple : Nous. C’est en notre nom qu’est gérée cette Res Publica et nous sommes appelés à dire à qui nous déléguons ce soin. La démocratie  donne la parole au  peuple, (ceux qui choisissent d’exercer leur droit de citoyenneté) pour qu’il exprime le choix de société qui correspond le mieux à son éthique du vivre ensemble.

Pour ceux qui l’auraient oublié, notre  démocratie est fille de la République. C’est parce que celle-ci a considéré que le bien public était  l’affaire de tous qu’elle a instauré la participation de chacun.


Cette démocratie est-elle pour autant une garantie pour les Droits de l’Homme et pour l’intérêt général. Garantit-elle la souveraineté du peuple ?


Il y a  des républiques dévoyées voire confisquées : République démocratique du Congo, République du Kenya, République irakienne de Saddam Hussein, et tant d’autres.


En France même, que penser lorsque les députés élus par le peuple votent contre la décision de ce peuple, manifestée dans un référendum populaire sans équivoque ? Le peuple nous embête, au diable le peuple !!


L’ennemi de la démocratie c’est la démagogie qui permet à certains d’accéder au pouvoir en dissimulant leur objectif de société par des promesses flatteuses mais fallacieuses.


Pour résister à la démagogie, les citoyens doivent avoir en tête la perspective d’une société idéale où chacun disposerait en toute responsabilité de sa part des biens publics. Seule cette conviction peut permettre de résister aux concentrations perverses des pouvoirs, notamment celui de l’argent.


Au moment de voter chaque citoyen doit être animé par ce défi qui détermine son choix de société.


Deux éthiques s’affrontent, en effet, elles ne sont pas compatibles, contrairement aux espoirs de ceux qui aimeraient bien ménager la chèvre capitaliste et les choux humanistes et environnementaux :

- L’éthique de la vie et de l’humain, celle qui nous importe au premier chef. Je pourrais dire  qu’elle nous suffit comme directive, car toute majorité politique inspirée par le souci de l’autre ne pourra que se déterminer pour le bien être de tous.

- L’éthique dominante de notre civilisation depuis plus d’un siècle : celle  de l’argent roi, de l’argent valeur, richesse argent/ dont on connait les effets dévastateurs sur les hommes, sur les ressources naturelles, et l’action dégradante sur l’imaginaire appauvri de ceux qui ne rêvent plus de liberté égalité fraternité mais de gros lots, et d’euro millions.


Respectueux du choix démocratique, notre opposition à cette dernière se veut constructive et pédagogique. Elle propose inlassablement les éléments d’une autre façon de vivre ensemble.

 

Source : le blog de Danielle Mitterrand

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