Ségolène Royal à Saint-Etienne
Comme prévu, Ségolène Royal était présente ce 18 octobre à la Fête du livre de Saint-Étienne. Elle est parvenue à son stand dans une cohue indescriptible, pouvant vérifier la belle côte de popularité dont les sondages la gratifient à moins d'un mois du Congrès de Reims (14-16 novembre). Si le café-débat à propos de son ouvrage « Si la gauche veut des idées » s'est déroulé seulement en compagnie d'Alain Touraine, co-auteur, l'ex candidate aux élections présidentielles a dédicacé l'ouvrage durant plus d'une heure, serrant de nombreuses mains, s'entretenant avec les lecteurs, admirateurs ou curieux.
Elle a retrouvé ensuite les militants pour évoquer notamment la perte de 600 millions d'euros subie par la Caisse d'Épargne à cause de certains de ses traders. « La spéculation est repartie de plus belle », a-t-elle déclaré après avoir évoqué le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon dans lequel le président souhaitait moraliser et refonder le capitalisme financier. « Pourquoi ? Parce que les sanctions n'ont pas été prises au niveau national », a estimé Ségolène Royal, ajoutant que « le président doit tenir sa parole ».
Considérant que ce système est à « bout de souffle » et que cette crise peut en appeler une autre encore plus grave, elle a plaidé pour un nouveau système où la finance serait au service de l'Économie, un financement de l'économie réelle, à destination des PME. Pour que les banques se concentrent sur leur travail et assurer des crédits aux entreprises « pour que les difficultés économiques et sociales ne s'aggravent pas ». « L'autorité de l'État doit être ferme et clair » a-t-elle ajouté. Concernant la visite de Nicolas Sarkozy aux États-Unis, elle a estimé qu'« il n'y a pas besoin de retourner chez Georges Bush pour obtenir une réunion internationale et que ces mises en scène ne servent à rien ». « Il faut en finir avec cette communication virtuelle », a-t-elle ajouté.
Elle est revenue aussi brièvement sur la Marseillaise sifflée par le public tunisien au Stade de France pour juger l'acte « inadmissible » et « inexcusables ceux qui cherchent à l'excuser ».
« Le PS sera un parti populaire » a-t-elle enfin affirmé. Elle a ainsi indiqué que le prix plancher des adhésions au PS ne devrait pas « dépasser 10 à 20 euros », exception faite des élus. Sur cette question des adhésions, elle a estimé qu'« on aurait dû consulter les militants ». Le PS enregistre une déperdition de 80 000 militants, selon celle qui sera, peut-être, la future 1er secrétaire du PS.
Source : forez-info