Une très riche réunion

Publié le par Dominique Millécamps

Depuis un peu plus d'un mois d'existence du comité de soutien de Paris (dit du Père Fouettard, en référence au café où s'est tenue notre 1ère réunion), nous avons réussi à créer une dynamique telle qu'après un peu plus d'un mois d'existence, nous nous sommes retrouvés à 60 participants pour notre 2e réunion, le 10 avril 2006 (sur près de 100 personnes qui se sont montrées intéressées) au 2 Steps café pour une discussion sur les motivations des uns et des autres.

Notre 1ère réunion, qui nous avait surpris déjà par le nombre de présents, s'était également tenue dans un café.

Après cette dernière, nous pensons avoir trouvé le soutien d'une personnalité socialiste de Paris qui pourra éventuellement nous fournir un lieu de rencontre plus adéquat.

Nous avons commencé, avant cette réunion, la structuration de notre comité en groupes de discussions, principalement sur 2 thèmes :

- Ségolène et le monde en développement ;
- l'exemple du modèle social d'Europe du Nord (pays scandinaves).

Hussein Nabri a créé un blog sur le monde en développement (Ségmond 500), qui regroupe l'Afrique, l'Amérique du Sud et certains pays asiatiques (voir les coordonnées des blogs et groupes à gauche de ce texte).

François s'est chargé du blog SégoNordic, concernant le modèle social de l'Europe du Nord.

D'autres groupes vont se créer autour notamment : des personnes âgées, de la culture, de la communication externe, des structures de notre comité.

Nous avons plus particulièrement remarqué la présence et l'intervention de Bertrand POIROT-DELPECH, journaliste, écrivain et membre de l'Académie Française, qui souligne la nécessité de s'attacher également à l'étude des pays du sud, plus proche de notre état d'esprit.

Pascal TALLON représentant Désirs d'Avenir, a donné toutes explications sur l'association. Il a recommandé d'y adhérer pour lui permettre de vivre mais a souligné l'indépendance de l'association vis-à-vis du Parti Socialiste.

Il est néanmoins signalé que seule une adhésion au Parti Socialiste avant le 1er juin permettra de désigner le (ou la) candidat(e) aux élections présidentielles de 2007 et plus particulièrement Ségolène Royal en ce qui nous concerne.

Si de nombreux membres du comité sont déjà adhérents au Parti Socialiste - et parmi eux quelques-uns qui ont signalé avoir adhéré tout récemment sur le site Internet - certains n'ont pas souhaité faire cette démarche. D'autres, éloignés du Parti Socialiste pour différentes raisons, s'en sont à nouveau rapprochés. Enfin, nous notons la présence de sympathisants "historiques" de gauche, qui viennent de faire cette démarche pour la 1ère fois.

Sur le thème de l'Europe du Nord, nous poursuivons avec l'intervention de Dominique Méda et d'Alain Lefebvre, auteurs du livre "Faut-il brûler le modèle social français ?".

Ils ont donné à tour de rôle une explication sur leurs motivations à écrire cet ouvrage et ont répondu aux questions posées par les participants. Il est notamment évoqué la nécessaire adaptation, en non la copie pure et simple du modèle des pays d'Europe du Nord, à la France. Il est particulièrement remarqué que ce modèle est une alternative au libéralisme exacerbé, qui s'appuie sur la négociation avec les organisations syndicales beaucoup mieux représentées qu'en France (environ 80 % de la population active, contre 8 % dans l'hexagone).

La prise en charge par les syndicats part des années d'étude jusqu'à la fin de la vie active. Une solution intéressante consiste à faire connaître très tôt l'entreprise aux collègiens, dont les études seront ainsi plus en phase avec le monde du travail.

Les syndicats offrent aussi des possibilités de formation et de soutien aux chomeurs. La politique de réduction du temps de travail permet aux salariés de travailler en moyenne 34 h, mais étalés sur toute la vie active. Ainsi, au Danemark, il existe un congés de maternité/paternité qui peut s'étaler jusqu'au 8e anniversaire d'un enfant.

Ce dernier pays a compris également l'intérêt de permettre aux immigrés de créer des PME, qui se développent mieux que celles des nationaux, car ils connaissent mieux les marchés extérieurs.

Si le niveau de fiscalisation est important, la redistribution est facilitée. La protection sociale est importante. Le contrôle est permanent et efficace sur les dépenses publiques et il est fait une publicité de toute dérive dans les médias, ce qui n'incite pas les élus à la fraude.

La décentralisation est efficace et l'on cite le cas des hôpitaux qui sont gérés par les municipalités. En cas de problème, les administrés savent auprès de qui ils pourront protester.

Lors du débat, un ancien habitant d'Aquitaine cite l'exemple de création d'entreprise innovantes dans sa région. Il est aussi nécessaire de prendre exemple d'initiatives venues de province, comme l'aérospatiale à Toulouse, les pôles de compétitivité pour les PME en Poitou-Charentes, initiés par Ségolène Royal...

Suite à toutes ces propositions, notre comité est maintenant sur des rails et nous comptons poursuivre avec un regain d'enthousiasme.

Pour poursuivre le débat avec nous, pour participer à nos réunions générales ou à nos groupes thématiques, vous pouvez envoyer un message avec vos coordonnées à dominique.millecamps@wanadoo.fr, ainsi que vos motivations, le type de soutien que vous souhaitez, vos réseaux et vos compétences (pas de limite pour celles-ci, dites-nous tout ce qui vous passe par la tête, ça peut être utile à mieux nous faire connaître).

Publié dans A Paris

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Vu sur le site http://www.actuchomage.org<br /> Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite<br /> En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %. La tromperie est dévoilée.Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.<br /> Si de plus la France avait eu recours à la même proportion de préretraites que le Danemark (6,78 % de sa population active), le chômage réel aurait entièrement disparu et beaucoup d'emplois à temps partiel seraient redevenus des emplois à temps plein.Inversement, si la population active du Danemark avait augmenté dans la même proportion qu'en France (+12,1%), tout en créant aussi peu d'emplois (43 600 en quinze ans), le nombre de chômeurs aurait augmenté de 372 500 et le taux de chômage réel serait devenu 24,0 % de la nouvelle population active (après son augmentation).<br /> Comme l'on voit, le succès apparent du Danemark ne doit rien à la flexicurité, mélange de flexibilité et de sécurité (discours bien connu). En fait, le modèle danois n'a aucun mérite pour résoudre le problème du chômage, une fois enlevés les artifices qui cachent le chômage réel et encore moins en tenant compte de la démographie de l'emploi.----<br /> Au Danemark en 2004, pour un nombre officiel de 176 400 chômeurs, 268 300 personnes étaient enregistrées dans les "mesures de marché du travail" (labour market policy measures), des préretraites pour l'essentiel.. Le chômage réel était donc de 444 700 personnes.La population active étant de 2 766 300 personnes, le taux de chômage officiel était de 6,38 %. Mais, en réintégrant les 268 300 faux inactifs (préretraités ...) dans la population active, celle-ci devenait 3 034 600 personnes et le taux de chômage réel 14,65 %. Ce taux est un minimum, car ne prenant pas en compte les "invalides" pour raisons sociales.<br /> En France en 2005, pour 2 420 000 chômeurs au sens de l'Anpe (catégorie Defm 1) et 2 717 000 chômeurs au sens de l'Insee, le nombre réel de chômeurs en équivalent temps plein était de 4 092 000, soit un taux de chômage réel de 14,53 % (compte tenu de la correction sur la population active) . Pour rester comparable aux données danoises, l'équivalent en chômage des emplois à temps partiel n'est pas pris en compte ici.Voir l'article "Chômage officiel et chômage réel (2005)" sur le même site http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel2005.htm .----<br /> Le modèle français est le plus honnête en matière de chômage, ou le moins habile pour en cacher l'étendue, comparé au modèle danois, anglais ou hollandais. Le recours aux préretraites massives est utilisé au Danemark, l'invalidité pour raisons sociales (sans réelle invalidité médicale) est la mesure principale en Angleterre (Royaume-Uni) et aux Pays Bas, ce qui n'empêche pas l'utilisation d'autres mesures pour cacher l'importance du chômage. Dans ces trois pays, le chômage réel est de deux à trois fois plus important que le chômage officiel et se trouve comparable au chômage réel en France.<br /> ----Enfin, le Danemark produit et exporte du pétrole et du gaz, ce qui arrange beaucoup les finances publiques et permet de payer un nombre considérable de préretraites pour faire baisser le chômage apparent en diminuant la population active.<br /> ----<br /> Voir http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htmpour un document trés complet et de grande qualité, avec des tableaux statistiques et les sources utilisées. D'autres aspects y sont aussi abordés : indemnités de chômage, coût du travail, durée effective du travail.<br /> > En effet, cela vaut vraiment la peine d'aller voir le document original car tout est bien expliqué avec des informations sérieuses et issues des sources officielles (citées). Le texte peut être imprimé avec tous les traitements de texte (rtf).<br />  
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