Sarkozy, Kadhafi et le nucléaire

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Depuis les années 1980-1990, Kadhafi était un personnage infréquentable, accusé de soutenir des activités terroristes (attentat dans une discothèque berlinoise en 1986, attentat de Lockerbie en Écosse contre un avion de ligne qui explose en plein vol en 1988, attentat contre le Vol 772 d'UTA reliant Brazzaville à Paris en 1989).

Puis, il y eut l'épisode des infirmières et du médecin bulgares emprisonnés et condamnés à mort, sur lequel je ne m'étendrai pas, car tout le monde en a suivi les épisodes depuis les négociations par l'Union Européenne jusqu'à l'épilogue « Sarkozyste ».
 
Après avoir fait « négocier », par son épouse Cécilia, la libération des infirmières et du médecin, Sarkozy s’empresse d’aller rencontrer le président Kadhafi et lui offre un réacteur nucléaire.

A l'issue de cette rencontre, on nous annonce la mise en place de relations commerciales. La Libye et la France s'apprêteraient à signer un accord de partenariat militaro-industriel ainsi qu'un mémorandum d'entente dans le domaine de l'énergie nucléaire civile, accompagné d’une normalisation pour les entreprises françaises (pétrole, gaz, nucléaire, banque) dans un pays gros producteur d'hydrocarbures qui ouvre ses portes aux investisseurs.
 
Kadhafi est-il devenu soudainement un démocrate ? L’âge l’aurait-il rendu sage ? On peut en douter. Ce président (Sarkozy) a-t-il une once de fierté ? Jusqu’où ira-t-il pour qu’on parle de lui sur la scène internationale ?
 
Les experts sont unanimes : il n’y a pas loin du nucléaire civil à la bombe atomique, ça n’est qu’une question d’enrichissement, la technique est la même.
 
L’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et des experts dans ce domaine dénoncent l’activité de l’Iran, qui devrait avoir vers la fin juillet un nombre suffisant de centrifugeuses pour produire de l'uranium enrichi et fabriquer une bombe atomique en moins d'un an.
 
Ségolène Royal avait mis en garde sur ce point pendant la campagne présidentielle et une bonne partie des hommes politiques (de tous bords) avaient ironisé sur ses propos, prétextant sa méconnaissance du domaine nucléaire.
 
Bon nombre d’éléments permettent de constater qu’elle avait raison ! On peut craindre pour la paix dans le monde.
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